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Les quartiers populaires proches des centres-villes sont aujourd’hui des espaces très convoités, par des promoteurs, des entrepreneurs comme par des aménageurs qui planifient leur attractivité pour des catégories choisies de populations.... more
Les quartiers populaires proches des centres-villes sont aujourd’hui des espaces très convoités, par des promoteurs, des entrepreneurs comme par des aménageurs qui planifient leur attractivité pour des catégories choisies de populations. Pour leurs habitants déjà là ou leurs usagers ordinaires, par contre, la pression sur les conditions de vie en ville se fait toujours plus forte. Pourtant, la transformation de ces quartiers en espaces plus distingués, plus exclusifs et plus lucratifs n’est pas toute tracée.
À rebours des représentations lénifiantes d’un « renouveau urbain » unanimement vertueux, ce livre vise à remettre à l’avant-plan les rapports de domination à la racine des logiques de gentrification des quartiers populaires et les violences structurelles qu’elles impliquent. Mais il s’attache aussi à révéler ce qui, en situation concrète, va à l’encontre de ces logiques, les déjoue ou leur résiste, remettant ainsi en question l’assimilation de la gentrification à un courant inéluctable auquel il serait vain de chercher à s’opposer. C’est ainsi à une repolitisation des questions urbaines que ce livre aspire à contribuer, à contre-courant du flot de discours qui les confondent avec des phénomènes quasi-naturels ou les conçoivent comme des problèmes de management détachés de toute idée de conflictualité sociale.
(FR) Quelles relations existe-t-il entre politiques publiques et processus de gentrification dans les villes contemporaines ? Plutôt qu’à l’analyse des effets de politiques ou de projets urbains sur le peuplement d’espaces populaires, ce... more
(FR)
Quelles relations existe-t-il entre politiques publiques et processus de gentrification dans les villes contemporaines ? Plutôt qu’à l’analyse des effets de politiques ou de projets urbains sur le peuplement d’espaces populaires, ce dossier thématique s’attache à une analyse de la gentrification (qu’elle soit résidentielle, commerciale, touristique, productive, etc.) comme stratégie de politique urbaine. Les six textes qui le composent analysent plusieurs projets de reconversion d’anciens espaces industriels et ouvriers, des politiques de régulation d’un marché populaire, des projets de street art ou encore un projet d’équipement conjuguant pratique du culte et activités culturelles. Ces dispositifs d’action publique apparaissent comme autant de constructions sociales situées, singulières à plusieurs titres et non dénuées d’ambiguïtés, mais qui gagnent néanmoins à être pensées ensemble, dès lors que chacun participe à des stratégies locales de gentrification. En ce sens, ces textes confortent à nos yeux la pertinence analytique de la catégorie de « politique de gentrification », définie comme une configuration d’action publique qui entend répondre à des problèmes politiques associés à des espaces populaires par un répertoire de projets y créant de facto des conditions favorables au déploiement de processus de gentrification.


(ENG)
What is the relationship between public policy and gentrification in contemporary cities? Rather than analysing the effects of diverse urban policies or projects on working-class areas, this special issue approaches gentrification (whether residential, commercial, touristic, productive, etc.) as an urban policy strategy. The six texts that make up the special issue analyse reconversion projects of former industrial and working-class areas, policies for regulating a popular market, street art projects or a purpose-built facility combining cultural and worship activities developed in working-class neighbourhoods. While each of these policies appears to be situated social constructions, singular in many respects and not devoid of ambiguities, they nevertheless ought to be thought of as a whole, for each one participates in local gentrification strategies. In this sense, we argue that these texts reinforce the analytical relevance of the ‘gentrification policy’ category, defined as a policy that intends to respond to selected political problems associated with popular spaces by a repertoire of projects, de facto creating conditions favourable to gentrification processes.
En superposant les projets urbanistiques et les réalités socio-économiques de la Région bruxelloise, l’article souligne la concentration de ces projets dans les parties les plus plus denses et les plus pauvres de la ville. Une fois posé... more
En superposant les projets urbanistiques et les réalités socio-économiques de la Région bruxelloise, l’article souligne la concentration de ces projets dans les parties les plus plus denses et les plus pauvres de la ville. Une fois posé ce constat, la question est alors celle des objectifs et des populations visées par ces nombreux projets.

https://inegalites.be/Une-carte-politique-de-l-urbanisme
Si la géographie critique analyse depuis longtemps la gentrification comme une forme de production de l'espace intimement liée aux transformations du capitalisme et des rapports sociaux, le terme circule dorénavant aussi sous des formes... more
Si la géographie critique analyse depuis longtemps la gentrification comme une forme de production de l'espace intimement liée aux transformations du capitalisme et des rapports sociaux, le terme circule dorénavant aussi sous des formes aseptisées, tantôt comme simple descripteur d'une transformation urbaine d'apparence inéluctable, tantôt pour applaudir une évolution censée favoriser le « renouveau urbain » ou la « renaissance des quartiers ». Les rapports de domination dans lesquels la gentrification s'imbrique disparaissent alors du champ de vision, de même que les violences que le processus engendre.

Dans son livre Contre la gentrification, Convoitises et résistances dans les quartiers populaires (La Dispute, 2021), Mathieu Van Criekingen (géographe, enseignant-chercheur à l’Université libre de Bruxelles) redonne toute sa puissance critique et politique au concept, rappelant qu’il exprime avant tout le pouvoir de classes dominantes (en termes économiques ou culturels) de réaménager des espaces populaires à leur image et à leur avantage, au prix de multiples formes de dépossessions de groupes dominés. Mais il souligne également, qu’aussi puissant soit-il, ce « rouage spatial de la domination sociale » fait face à diverses formes de résistance à l’échelle locale. En situation concrète la gentrification est évitable, car elle participe chaque fois d’une lutte située entre différents modes d’appropriation de l’espace dont l’issue n’est pas écrite d’avance.
(English below) Parcourir des quartiers traversés par des processus de gentrification ne donne habituellement pas à voir des espaces entièrement voués à l’habitat, aux pratiques de consommation ou aux modes de sociabilité des classes... more
(English below)
Parcourir des quartiers traversés par des processus de gentrification ne donne habituellement pas à voir des espaces entièrement voués à l’habitat, aux pratiques de consommation ou aux modes de sociabilité des classes intermédiaires ou supérieures. Ceci, même dans des contextes métropolitains où les pressions au changement urbain sont particulièrement appuyées. Comment comprendre la persistance d’appropriations populaires de ces espaces ? Cet article avance l’idée que ces permanences peuvent révéler diverses formes de « résistances ordinaires » des quartiers populaires au changement urbain, ne prenant pas appui sur des mobilisations collectives inscrites dans des luttes urbaines. L’article vise d’abord à étayer cette proposition sur le plan théorique, en mobilisant de concert des notions issues de la sociologie des classes populaires contemporaines et des acquis des gentrification studies. Un terrain bruxellois est ensuite mobilisé pour donner une consistance empirique à l’idée de résistance ordinaire des quartiers populaires.


Usually, exploring neighbourhoods affected by gentrification processes does not reveal spaces entirely devoted to middle- or upper-class housing, consumption practices or modes of sociability, even in metropolitan contexts wherein urban change pressures are particularly strong. How can we then understand the persistence of working-class appropriations of these neighbourhoods? This article puts forward the idea that such persistence can reveal various forms of “ordinary resistance” of working-class spaces to urban change, that is, forms of local resistance not based on collective mobilizations or urban struggles. This article first elaborates on this proposal on a theoretical level, bringing together notions developed in the field of contemporary working-class sociology and gentrification studies. It then turns to a Brussels cases study to empirically illustrate this idea of ordinary resistance of working-class neighbourhoods.
Recension de Matthieu Adam, Émeline Comby (dir.), Le Capital dans la cité. Une encyclopédie critique de la ville, Paris, Éditions Amsterdam, 2020
L’analyse de développements récents en matière de politique urbanistique à Bruxelles met en lumière un glissement important des modes d’action publique en matière de production de l’urbain, dont la portée déborde largement du cadre... more
L’analyse de développements récents en matière de politique urbanistique à Bruxelles met en lumière un glissement important des modes d’action publique en matière de production de l’urbain, dont la portée déborde largement du cadre bruxellois. Elle illustre en
particulier l’incorporation du processus de gentrification dans les politiques déployées au nom de l’adaptation des territoires urbains à la « globalisation ». L’analyse des transformations radicales imposées au quartier jouxtant la gare TGV (gare du Midi) donne une mesure particulière des modalités et des effets de telles politiques, effets très destructeurs en l’occurrence.
Supplément au n° 74 de Techniques & Culture "Semer le trouble" : https://journals.openedition.org/tc/14102
Les questions urbaines, souvent présentées comme des problèmes « techniques », sont plus que jamais traversées par de profonds antagonismes. Elles sont matière à conflits sociaux bien davantage qu’à « consensus »
Research Interests:
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L’analyse des mouvements migratoires intra-urbains à Bruxelles au début des années 1990 met en évidence différents processus de remplacement de populations parmi l’ensemble des mouvements migratoires qui se déploient au sein de la ville.... more
L’analyse des mouvements migratoires intra-urbains à Bruxelles au début des années 1990 met en évidence différents processus de remplacement de populations parmi l’ensemble des mouvements migratoires qui se déploient au sein de la ville. L’analyse appuie l’idée d’un lien étroit entre ces processus et différentes dynamiques de rénovation urbaine. Ainsi, à l’échelle de l’ensemble de la ville, rénovation et surconcentration spatiale de populations socialement fragilisées dans les portions déjà les plus dégradées et paupérisées de la ville paraissent s’articuler souvent comme les deux faces d’une même pièce. Les dynamiques de rénovation urbaine contribuent de la sorte à aggraver le fractionnement socio-spatial de la ville et, par conséquent, vont à l’encontre d’un modèle de développement urbain socialement durable.
Cet article offre une introduction au numéro thématique de la revue Uzance consacré au quartier Heyvaert de Bruxelles
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Le quartier Heyvaert à Bruxelles abrite une centralité économique forte: il fonctionne depuis la fin des années 1980 comme une place marchande majeure dans le commerce d’exportation de voitures d’occasion d’Europe vers l’Afrique de... more
Le quartier Heyvaert à Bruxelles abrite une centralité économique forte: il fonctionne depuis la fin des années 1980 comme une place marchande majeure dans le commerce d’exportation de voitures d’occasion d’Europe vers l’Afrique de l’Ouest. Jusqu’à présent, la présence de cette centralité inscrite, comme d’autres, dans les circuits d’une « mondialisation par le bas » a fait obstacle à la gentrification de cette partie de la ville et permis le maintien d’ancrages populaires. Depuis quelques années, néanmoins, à mesure que l’approche des politiques de rénovation urbaine se transforme, les points de vue des autorités publiques et des acteurs dominants de la place marchande paraissent se rapprocher, dessinant d’autres perspectives pour le devenir du quartier. L’histoire récente du quartier Heyvaert est ainsi révélatrice d’évolutions et de tensions qui dépassent la singularité de ce quartier populaire.
Research Interests:
... 8 Pour une revue systématique de la littérature anglo-saxonne, lire Rowland Atkinson, « DoesGentrification Help or Harm Urban Neighbourhoods ? An Assessment of the Evidence-Base in the Context of the New Urban Agenda », ESRC Centre... more
... 8 Pour une revue systématique de la littérature anglo-saxonne, lire Rowland Atkinson, « DoesGentrification Help or Harm Urban Neighbourhoods ? An Assessment of the Evidence-Base in the Context of the New Urban Agenda », ESRC Centre for Neighbourhood Research ...
Au discours sur la fin des classes sociales a succédé, dans les politiques urbaines, celui sur la valorisation de la mixité sociale Celui-ci reconnait implicitement l’existence d’inégalités de positions sociales, tout en leur déniant... more
Au discours sur la  fin des classes sociales a succédé, dans les politiques urbaines, celui sur la valorisation de la mixité sociale  Celui-ci reconnait implicitement l’existence d’inégalités de positions sociales, tout en leur déniant une dimension antagoniste. Les deux discours neutralisent ainsi une vision conflictuelle du social, présupposant au contraire une coexistence mutuellement enrichissante dans un espace urbain neutre, pacifié et ouvert à l'échange. La promotion de formes alternatives de consommations commerciales dans les politiques publiques de rénovation urbaine et de développement territorial, à Bruxelles notamment, s’inscrit pleinement dans ce second discours.
Research Interests:
À travers l’analyse de quatre ensembles résidentiels historiques (Place Saint-Michel, XVIIIe s.; quartiers Notre-Dame-aux-Neiges et Berkendael, fin XIXe s. ; Centre International Rogier, mi XXe s.), nous nous intéressons à la production... more
À travers l’analyse de quatre ensembles résidentiels historiques (Place Saint-Michel, XVIIIe s.; quartiers Notre-Dame-aux-Neiges et Berkendael, fin XIXe s. ; Centre International Rogier, mi XXe s.), nous nous intéressons à la production matérielle de l’espace urbain élitaire à Bruxelles, à travers les lieux, les acteurs, les dispositifs et les impacts de ces projets urbanistiques. Nous interrogeons en particulier quelques-uns de leurs traits caractéristiques : le rôle déterminant des autorités publiques dans leur réalisation, la contribution sur le long terme de tels ensembles à l’ancrage territorial des élites, et ce que ces projets révèlent des formes de domination sociale dans la ville.
Dialogue croisé avec Anne Clerval pour le numéro consacré à la géographie critique de Carnets de géographes
The contemporary urban transport debate is increasingly versed in terms of "sustainable" development, placing social and environmental issues on the agenda. However, despite their heterogeneity, sustainable perspectives seldom engage with... more
The contemporary urban transport debate is increasingly versed in terms of "sustainable" development, placing social and environmental issues on the agenda. However, despite their heterogeneity, sustainable perspectives seldom engage with the explicitly political issues that shape the relationship between transport and urban development. In this paper, we propose to reconnect urban transport with political economic considerations, and thus to mobilise and strengthen "critical" perspectives on urban transport. We develop a framework for studying transport policies inspired by Henri Lefebvre's conceptualisation of "the right to the city". The framework is illustrated with the empirical example of a "pedestrianisation" project in Brussels, a salient case of a "sustain-able" transport policy. We demonstrate how ostensibly progressive intentions in terms of challenging local mobility paradigms do not necessarily translate into participative and transformative practices. Instead, they often embrace the established policy-makers, leave local power relations largely unaltered, support elite en-trepreneurial agendas, and obfuscate the socio-spatially uneven landscapes of contemporary cities. We thus highlight the urgency of re-politicising urban transport theory and practice by seeking and revealing political economic choices, contradictions and conflicts that underpin transport policies interwoven with urban development dynamics.
This paper takes up recent calls for re-invigorating research activity on the socio-spatial effects of gentrification, and on gentrification-induced displacement in particular. It does so by analysing the socio-economic profiles and... more
This paper takes up recent calls for re-invigorating research activity on the socio-spatial effects of gentrification, and on gentrification-induced displacement in particular. It does so by analysing the socio-economic profiles and destination municipalities of individuals who moved out of Brussels’ gentrifying neighbourhoods in the early 2000s. Findings clearly indicate that highly contrasted residential mobility patterns are conflated in this set of migrants. Surely, the majority of these out-migrants do not match the idea of low-status residents forced out of their neighbourhoods as gentrification develops. Yet, results also highlight a specific residential mobility pattern associated with low-status individuals moving out of gentrifying neighbourhoods. I argue that these findings outline a believable picture of the geography of displacement, that is, they show where former inhabitants displaced by gentrification are most likely to relocate. These movements are mostly over short distances, and directed towards impoverished working-class neighbourhoods within the city. Nevertheless, others leave the city as a whole. These findings echo earlier comments on the growing social-spatial polarisation of the Brussels’ urban landscape, and validate to some extent appraisals by local community organisations that stress that part of the urban poor are being “exported” from gentrifying inner neighbourhoods in Brussels towards generally depressed, old industrial regions in the rest of the country.
The intricate links between the Olympics and urban change have been theorised in diverse ways in critical urban studies, including readings of Olympic city-making in terms of enforcement of neoliberal entrepreneurial governance,... more
The intricate links between the Olympics and urban change have been theorised in diverse ways in critical urban studies, including readings of Olympic city-making in terms of enforcement of neoliberal entrepreneurial governance, gentrification through large-scale redevelopment projects, reproduction of growth-machine politics, and acquisition of symbolic capital through city branding politics. Following these points, we reflect in this paper on how the Olympics exacerbate wider trends in urban political economy under contemporary capitalism in the case of Rio 2016. We attempt to do so by turning to David Harvey’s (2003) conceptualisation of accumulation by dispossession. Our hypothesis is that this concept holds a sizeable heuristic value for making sense of the not-so-exceptional character of Olympic city-making in the present configuration of capitalism. Our findings confirm the relevance of Harvey’s elaboration on the empirical ground of sport mega-events but also outline limitations.
... labour markets offer relatively few highly paid professional jobs in the advanced tertiary sector (Cheva-lier ... In the first, the typology of neighbourhood renewal is out-lined ... of the stage model of gentrification when dealing... more
... labour markets offer relatively few highly paid professional jobs in the advanced tertiary sector (Cheva-lier ... In the first, the typology of neighbourhood renewal is out-lined ... of the stage model of gentrification when dealing with the geographical diversity of neighbour-hood renewal ...
Literature on world cities has repeatedly argued that major agents of globalization, i.e. ‘global players’ such as advanced producer service firms, transnational corporations and international organisations, play a determining role in... more
Literature on world cities has repeatedly argued that major agents of globalization, i.e. ‘global players’ such as advanced producer service firms, transnational corporations and international organisations, play a determining role in interlocking cities into networks of control centres of the contemporary world economy. It is very rare however that analyses cover the spatial distribution of these global players within urban settings. We argue here that local geographies of global players shed a new light on how globalization is territorialised in cities. Following an outline of Brussels' position in European and world city networks, this contribution analyses the transnational linkages, local strategies and intra-urban spatial distribution of international law firms in Brussels as a case study. Empirical evidence highlights the play of agglomeration economies down to micro-local scales (i.e. the street, the office building) and the influence of past layers of organisation of urban space on present-day territorialisation of international law firms in the city. We argue that these results are indicative of how further analyses of local geographies of global players could foster a deeper understanding of world cities as global‐local nexuses within contemporary globalization, hence combining insights from the two main existing research orientations on world cities today – focused respectively on inter-urban or intra-urban analyses.
URL: https://lecombatordinaire.libsyn.com/la-gentrification-bruxelles En 2021, aux éditions La Dispute, est paru un essai titré ‘Contre la Gentrification’ qui traite en particulier de comment les quartiers populaires de Bruxelles ont... more
URL: https://lecombatordinaire.libsyn.com/la-gentrification-bruxelles

En 2021, aux éditions La Dispute, est paru un essai titré ‘Contre la Gentrification’ qui traite en particulier de comment les quartiers populaires de Bruxelles ont été convoités par les promoteurs immobiliers afin de les rendre attractifs pour les classes économiquement plus aisées et les touristes. Ceci au détriment des habitants ordinaires de ces quartiers populaires.

Dans cet épisode, Mathieu Van Criekingen, géographe, enseignant-chercheur à l’Université Libre de Bruxelles, et auteur de cet essai, répond à des questions sur la gentrification et son impact sur le marché du logement, et sur le rôle des autorités publiques dans la régulation du marché immobilier.
URL: https://soundcloud.com/la-fabrique-urbaine/la-fabrique-urbaine-43-convoitises-et-resistances-dans-les-quartiers-populaires Chaque ville développe son storytelling afin de mettre en avant les capacités de son territoire à attirer... more
URL: https://soundcloud.com/la-fabrique-urbaine/la-fabrique-urbaine-43-convoitises-et-resistances-dans-les-quartiers-populaires

Chaque ville développe son storytelling afin de mettre en avant les capacités de son territoire à attirer cette fameuse classe créative, connectée et branchée. Ainsi, la transformation de quartiers populaires, la reconversion d’anciens bâtiments industriels en galeries commerciales, en centre d’art ou en start-up et l’ouverture de bars branchés … seraient le nec plus ultra pour sa ville.

Yuppies et bobos sont les nouveaux maitres de la ville !

Ainsi, l’effervescence autour des quartiers populaires fait figure de points chauds dans l’actualité urbaine. De Berlin à Barcelone, en passant par Bruxelles, aucune ville européenne ne semble épargnée !

Les élus de leur côté mettent en avant une amélioration de la mixité sociale dans les quartiers populaires investis par ces nouveaux habitants. En revanche, rare sont les études sur le devenir des habitants de ces quartiers populaires expulsés. Ils semblent ainsi bannis des discours officiels.

Est-ce que la gentrification ne serait qu’une conséquence prévisible, inéluctable dans les processus de renouvellement urbain ? Qu’est-ce qui est recherché dans ces projets ?

Notre invité, Mathieu Van Criekingen nous offre un livre coup de poing riche d’enseignement. Un ouvrage critique, dans la ligné de David Harvey, sur la production de la ville contemporaine et nous propose, rien de moins que de repolitiser les questions urbaines !
URL: https://archive.org/details/la-distro-contre-29-sept-2021 Une interview de Mathieu Van Criekingen à propos de son ouvrage Contre la gentrification. Convoitises et résistances dans les quartiers populaires paru le 29 janvier 2021... more
URL: https://archive.org/details/la-distro-contre-29-sept-2021

Une interview de Mathieu Van Criekingen à propos de son ouvrage Contre la gentrification. Convoitises et résistances dans les quartiers populaires paru le 29 janvier 2021 aux éditions La Dispute. Ça causera sans détours de gentrification en générale etplus particulièrement à Bruxelles, du quartier du canal et de ses tours d’habitation qui tentent d’envahir les quais, des Marolles qui résistent grâce aux logements sociaux, du quartier Heyvaert qui refuse de déloger ses voitures d’occasion en périphérie, de Tour et Taxis et de sa gare désaffectée….
In recent years, participatory budgeting has been often regarded as an example of an alternative urban policy experience, detached from the entrepreneurial mainstream. Despite its increasing popularity amongst urban policy analysts,... more
In recent years, participatory budgeting has been often regarded as an example of an alternative urban policy experience, detached from the entrepreneurial mainstream. Despite its increasing popularity amongst urban policy analysts, activists and practitioners, however, few works have effectively assessed the actual “alternative” character of policy practices carrying the participatory budgeting label in different urban contexts. This paper engages in such a critical assessment. We first build an analytical framework theoretically informed by Lefebvre’s conceptualisation of the “right to the city” as well as by elements put forward in the critical literature on citizens’ participation in urban policy-making. We then apply this framework to examine participatory budgeting practices in two different urban contexts, namely Cordoba in Southern Spain and Sopot in Northern Poland. Our findings suggest that the capacity of participatory budgeting to constitute an alternative to urban entre...
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