Elles et ils étaient 47, salariés, agents, bénévoles, stagiaires et volontaires civiques à aller rencontrer les usagers de la mer. Témoignages de certains d'entre eux sur leurs sorties en mer.
Si la campagne s'est très bien passée dans l'ensemble, sans trop d'aléa météo "quelques difficultés liées au manque de temps pour former efficacement les nouvelles recrues saisonnières et les stagiaires du fait du Covid" ont tout de même été rapportées par l'équipe des ambassadeurs du Service Espaces Maritimes de la Communauté de communes du Golfe de St-Tropez.
Quant à Marjorie Agent littoral au Parc Marin de la Côte Bleue elle a trouvé que "les plaisanciers ont été très agréables dans l'ensemble, même lors des refus". Ce bon accueil réservé aux équipes d'ambassadeurs est "conforme aux années précédentes, contrairement à ce que l'on aurait pu craindre du fait de la situation sanitaire, même si peu de plaisanciers ont proposé de monter à leur bord cette année. A noter d'ailleurs moins de refus en 2020 en comparaison aux années précédentes", précise Florent du Service Espaces Maritimes. Des plaisanciers à l'écoute, donc et "très ouverts à la discussion. Comme nous ne sommes pas là pour les culpabiliser sur ce qu'ils ne font pas et que nous valorisons plutôt ce qu'ils font déjà, l'échange est plus spontané", rapporte Maude du CPIE des Iles de Lérins.
Cette année on note une saison estivale un peu particulière comme en témoigne l'équipe d'ambassadeurs du Service Espaces Maritimes : "Nombreux sont les nouveaux plaisanciers rencontrés sur notre territoire, avec notamment une explosion des bateaux de location rencontrés cette année". Même constat du côté des Iles de Lérins : "cet été plus que les autres, nous avions majoritairement des bateaux de location entre les îles de Lérins. Pour la plupart il s'agissait de locaux qui en louaient pour la première fois." Par ailleurs la fréquentation a été "en très nette hausse pour les petites et moyennes unités, avec cependant une baisse très importante de la fréquentation des grosses unités après le 15 août (reprise de l'épidémie en Provence-Alpes-Côte d'Azur et obligation de quarantaine pour vacanciers anglo-saxons retournant chez eux)" précise Florent.
Une année aussi avec des enjeux importants notamment celui de l'ancrage dans les herbiers, "pour certains comme il s'agissait de location pour la première fois, ils n'étaient pas au courant qu'il ne fallait pas ancrer dans la Posidonie" rapporte Maude. "J'ai insisté sur ce point durant mes interventions en informant sur cette plante marine et en communiquant sur la ZMEL installée dans la passe de Bagaud au Parc national de Port Cros" précise Lola du CIETM. Et à propos de l'information autour de l'arrêté 123/2019 ?, "cet été malgré l'absence des arrêtés départementaux, un effort particulier a été fait pour informer les usagers sur l'existence de l'arrêté interdisant le mouillage sur la Posidonie", témoigne l'équipe du Service Espaces Maritimes.
Pour Marjorie : "beaucoup de plaisanciers connaissent la Posidonie et son importance. J'ai vu plusieurs plaisanciers se mettre à l'eau pour guider l'ancrage ou voir si cette dernière était bien sur du sable". "Au final il n'y a pas de volonté de mal faire, témoigne Maude, il est juste question d'un manque d'informations. Nous sommes d'ailleurs très souvent remerciés pour les informations communiquées."La grande majorité des plaisanciers abordés sont prêts à adopter de nouveaux gestes responsables à bord", conclue Lola qui a vécu sa première campagne en collaboration avec le Naturoscope du Var et le Parc national de Port Cros.