Succession de photos de voies ferrées sur fond vert.
  • Ouvert à l'externe
  • Texte
  • Temps de lecture 4 Min

Le rétrofit ferroviaire est sur des rails !

Parce que les transports jouent un rôle majeur dans l’objectif de neutralité carbone en 2050, la Région Nouvelle-Aquitaine, GRDF, SNCF Voyageurs et Ferrocampus s’associent pour étudier le développement d’alternatives pour le transport ferroviaire au BioGNV.

4 acteurs engagés dans le verdissement du transport ferroviaire

Vendredi 12 mai 2023, à l'occasion de la remise des clés symbolique de Ferrocampus à Saintes (17), la Région Nouvelle‐Aquitaine, SNCF Voyageurs, Ferrocampus et GRDF, en présence de Laurence Poirier‐Dietz, directrice générale, concrétisent par la signature d’une convention, une nouvelle avancée des études menées sur le développement du transport ferroviaire avec du BioGNV.

Signature de la convention

Une convention quadripartite pour passer à la phase 2 du projet

Après des études menées en 2019, 2021 et 2022 précisées ci-dessous, et dans ce contexte d’urgence climatique, la Région Nouvelle-Aquitaine, GRDF, SNCF Voyageurs et Ferrocampus, ont acté le lancement de la phase 2 du projet, qui fait l’objet d’une convention quadripartite. Cette étude a pour objectif d’approfondir les aspects techniques, économiques et réglementaires de la transformation des autorails de la série ATER X73500 et de définir les conditions de réalisation d’un démonstrateur. Ce projet d’adaptation de rames avec une motorisation BioGNV constitue une innovation majeure en matière de décarbonation, jamais éprouvée en Europe. Les résultats de l’étude seront présentés d’ici fin 2023.

Décarboner les transports : un enjeu environnemental, sociétal et économique

Premier consommateur d’énergie et émetteur de gaz à effet de serre, le secteur du transport est aussi l’une des principales causes de pollution de l’air. Face à l’urgence climatique, une nouvelle fois rappelée dans le dernier rapport du GIEC en début de semaine, la réduction de la dépendance au pétrole et le développement des énergies renouvelables ou bas carbone sont devenus des enjeux majeurs environnementaux, sociétaux et économiques. Le transport ferroviaire, même s’il ne représente que 0,6% des émissions de CO2 des transports dans leur globalité, doit également s’engager dans ces démarches pour réduire ses émissions.

Le carburant BioGNV, une alternative « bas carbone »

Dans ce contexte, la Région Nouvelle-Aquitaine, les entreprises et le secteur public cherchent des solutions pour verdir le transport ferroviaire à des coûts acceptables et en tenant compte d’une infrastructure insuffisamment électrifiée (62% contre 55% en moyenne nationale). Le carburant BioGNV présente des avantages environnementaux en réduisant de manière significative les émissions de polluants locaux et de CO2.

Il est de plus en plus décarboné dès lors que le biométhane issu des unités de méthanisation (déchets de l’agriculture, de l’industrie agro- alimentaire, biodéchets, des stations d’épuration…) est injecté dans les réseaux. Première région agricole d’Europe, la Nouvelle-Aquitaine s’est notamment fixé l’ambition d’atteindre 30% de gaz vert d’ici 2030 et 100% d’ici 2050.

Trois études en faveur de la poursuite de l’expérimentation

Différentes études ont engagé la Région et SNCF Voyageurs Nouvelle-Aquitaine à poursuivre le travail sur cette option technologique de décarbonation tout en y associant Ferrocampus.

En 2019, les aspects techniques, environnementaux et financiers ont été étudiés pour donner une première idée de la faisabilité technique d’une telle transformation. La Région Nouvelle-Aquitaine a manifesté son intérêt pour cette solution de verdissement et souhaite l’étudier pour la remotorisation des 53 exemplaires ATER X73500, autorails à traction thermique diesel et à transmission hydraulique.

En 2021, SNCF a financé une étude approfondie sur la faisabilité de cette option de verdissement. Cette étude a démontré que les conditions technico-financières n’étaient pas sécurisées à date pour passer à une phase prototype et que l’homologation d’un moteur ferroviaire était un préalable nécessaire.

En 2021 également, GRDF a financé et mené une étude en lien avec la Région Nouvelle-Aquitaine pour évaluer la faisabilité technique et économique d’une remotorisation de ces autorails avec une alimentation en BioGNV et explorer des cas d’usage de l’utilisation de cette remotorisation sur les lignes actuellement parcourues autour de Limoges et en Corrèze. Cette étude a validé des concepts techniques, fourni une première estimation économique et mis en évidence la capacité de production largement nécessaire de BioGNV sur le territoire néo-aquitain.

Favoriser et développer les mobilités pour tous : un enjeu majeur en Nouvelle-Aquitaine

Dans sa feuille de route Néo Terra dédiée à la transition écologique et énergétique, la Région Nouvelle-Aquitaine s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de développement des mobilités propres pour tous. La Région a l’ambition de verdir sa flotte de TER à l’horizon 2030, l’électrification totale du réseau ferroviaire néo-aquitain n’étant pas réaliste financièrement à moyen terme.

Le Groupe SNCF prévoit la fin des matériels diesels en 2035. En France, 43% du réseau ferré n’est pas électrifié et, sur le territoire, ce sont près de 4 900 locomotives, locotracteurs et motrices diesel (transport passagers ou fret) qui circulent chaque jour.

Ce contenu vous a plu ?

Abonnez-vous et retrouvez quand vous voulez les nouvelles publications directement dans votre boite mail

S'abonner

GRDF - Chiffres clés

Sites de méthanisation en injection

673

dont raccordés au réseau GRDF

561

Capacité totale installée de biométhane

12,1TWh/an

Equivalent logements neufs chauffés

3 031 250

Période de référence : mars 2024