GR de la Suisse normande : "on commence déjà à en ressentir les effets"

Lors de la cérémonie de remise du trophée GR de pays Tour de la Suisse normande, Yves Goasdoué a évoqué les premiers effets ressentis en termes de tourisme.

Yves Goasdoué GR SN
Yves Goasdoué a évoqué les difficultés rencontrées pour accueillir les touristes, particulièrement les randonneurs : il va se remettre en question. ©Christophe Rivard
Voir mon actu

« Un peu partout, on commence à ressentir les effets du trophée sur le circuit du GR ». C’est au nom de l’ensemble des élus parcourus par le GR de pays Tour de la Suisse normande que le président de Flers Agglo, Yves Goasdoué, est intervenu, vendredi 14 avril, sur le site de la Roche d’Oëtre, géré par sa collectivité. 

Le tourisme, un marqueur de territoire

« Je suis, par nature, plus porté sur l’industrie, le développement dur des territoires, mais je me suis aperçu, au fil des années, qu’en réalité rien ne devait être négligé », a introduit Yves Goasdoué.

Et que le tourisme, ici, particulièrement en Suisse normande, était un vecteur de développement économique et d’accomplissement du territoire. Les images des territoires, les marqueurs des territoires sont importants, y compris pour développer de l’industrie qu’on appelait, dans le temps, lourde. Ces marqueurs de territoires, nous souhaitons les développer ensemble.

Yves Goasdoué, président de Flers Agglo  

À lire aussi

Ensemble, c’est notamment avec les intercoms Cingal Suisse normande (Thury-Harcourt), Val d’Orne (Putanges), Pays de Falaise et Flers Agglo

D’ailleurs, les présidents d’intercoms se sont vus quelques jours plus tôt à Thury-Harcourt.

Nous voulons, ensemble, définir une stratégie de collaboration et de développement commun, et la définir politiquement, au bon sens du terme, c’est-à-dire au sens des élus du territoire qui veulent que leur territoire fonctionne.

Yves Goasdoué

« Nous développons des patriotismes qui nous encombrent »

Yves Goasdoué a toutefois rappelé la difficulté, chacun ayant tendance à défendre son clocher. « Ce n’est pas toujours facile, parce que nous sommes attachés à nos territoires. Nous développons des patriotismes qui nous encombrent. Le patriotisme d’un territoire n’est pas de se battre contre un territoire voisin. »

« C’est essayer de voir quelle complémentarité on peut avoir avec le territoire voisin parce que le touriste se moque totalement de nos frontières administratives. Si nous les embrouillons avec nos frontières, ils vont peu plus loin, là où les gens sont assez intelligents pour s’entendre. C’est ce que nous avons collectivement décidé de faire. » 

À lire aussi

Pour le président de Flers Agglo, « le développement du tourisme, c’est l’image des territoires. »

Vidéos : en ce moment sur Actu

Et l’image des territoires, avec beaucoup d’autres éléments, fait partie de ce que l’on appelle de manière générale l’attractivité des territoires, ce que j’appelle la capacité des territoires à attirer les gens et le cas échéant à les fixer sur le long terme. Avec tous les éléments de capacité de trouver du travail, de la modernité et à s’y faire soigner, ce qui n’est pas si simple. On va avoir cette problématique là à traiter sur notre territoire. Là aussi, il va falloir qu’on trouve l’intelligence de travailler ensemble et pas le uns contre les autres.

Yves Goasdoué

« On a du mal à faire face tant l’afflux est important »

S’adressant aux responsables de la Fédération Française de randonnée, il a tenu à les remercier : « Vous nous avez fait un beau cadeau avec ce GR préféré des Français. L’impact est considérable. On a lancé il y a quelques jours à Briouze la saison touristique et j’ai entendu ce que je n’avais jamais entendu : habituellement, on se demande comment on peut dynamiser, comment avoir plus de clients. Ce que j’ai entendu, c’est  »on a du mal à faire face tant l’afflux est important ».

« On a un travail à mener sur nos territoires pour que le territoire réponde. Pas seulement les agents socio-économiques du territoire, mais tout le territoire : les capacités de demandes particulières de nuitées simples, une demande de  »je suis en campagne parce que je suis en train de randonner, où est-ce que je peux trouver mon sandwich du midi ». Peut-être faut-il changer un certain nombre d’habitudes de fermeture des établissements de restauration le lundi et que personne ne trouve à manger. » 

À lire aussi

Une réflexion à mener par les privés. « De notre côté, on va essayer d’être à la hauteur, d’avoir les entretiens, les fléchages, la mise en musique en termes de communication, qui va bien et on va traiter ça entre nous, à 4 présidents de Cdc. » 

Dernières actualités

L'Orne Combattante

Voir plus
Le Journal jeudi 18 avril 2024 Lire le journal
L'Orne Combattante, Une du jeudi 18 avril 2024