Longtemps,
l’identification de l’origine animale du parchemin a reposé sur des expertises
visuelles au caractère faillible. Depuis une dizaine d’années, néanmoins, des
techniques d’analyse relevant tantôt de la biologie moléculaire tantôt de
l’optique permettent de déterminer, de manière non invasive et avec un
coefficient de certitude élevé, quelles espèces animales ont été employées dans
la confection des chartes, rouleaux et manuscrits que nous a légués le Moyen
Âge. Cette séance présentera ces nouvelles approches et illustrera combien
celles-ci permettent de renouveler le questionnaire de l’historien (utilisation
exclusive du mouton pour la documentation diplomatique à partir du XIIIe
siècle, usages propres à certains scriptoria, etc.).