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PSG: comment Geyoro a géré les tensions dans le vestiaire après l'affaire Hamraoui

Capitaine du PSG depuis l'été dernier, Grace Geyoro a vécu une première année particulière, marquée par l'affaire Hamraoui. Dans un entretien à l'Equipe ce samedi à la veille de la demi-finale de Ligue des champions face à Lyon, la joueuse parisienne est revenue sur sa manière de gérer les tensions dans le vestiaire.

Le PSG court après sa première Ligue des champions. Si l'équipe masculine a été éliminée au stade des huitièmes de finale par le Real Madrid, la formation de Didier Ollé-Nicolle affrontera l'OL lors des demi-finales, avec un match aller ce dimanche (à 17h). Malgré une saison compliquée en interne, Grace Geyoro et ses coéquipières ont l'occasion de marquer l'histoire du club.

Dans un entretien à l'Equipe, Grace Geyoro est revenue sur sa nomination cette saison en tant que capitaine, en remplacement d'Irene Paredes, partie au FC Barcelone l'été dernier. "Au départ, ce n'était pas évident. J'ai toujours aimé parler, mais quand on te donne ce rôle pour de vrai, ça fait quelque chose, a déclaré la milieu de terrain de 24 ans. C'était un truc assez incroyable. Ce n'était pas facile à gérer non plus, il faut être un exemple sur le terrain, en dehors, tout le temps."

Geyoro a essayé de ne pas "prendre parti" dans l'affaire Hamraoui

Si elle admet que ce nouveau rôle a pesé dans sa prolongation signée en décembre dernier, avec un nouveau bail jusqu'en 2024, Grace Geyoro a été confrontée à l'affaire Hamraoui. La joueuse du PSG avait été victime d'une agression dans la soirée du 4 novembre dernier et sa coéquipière Aminata Diallo s'était retrouvée en garde à vue, levée ensuite sans aucune charge. "Quand cette affaire a éclaté, j'ai été choquée, a admis Geyoro. Je me suis dit: ' Wow, c'est ma première année dans ce rôle, il se passe ça, comment je vais faire.' J'ai essayé d'être juste, de ne pas prendre parti parce que j'avais un rôle super important."

"On peut se détester en dehors, mais sur le terrain, il faut arriver à gagner"

Hamraoui est revenue à la compétition le 23 janvier dernier mais elle est en froid avec plusieurs joueuses du groupe. "Je devais pousser les filles à jouer et gagner ensemble. On peut se détester en dehors, mais sur le terrain, il faut arriver à gagner, a concédé Geyoro, comme un aveu sur les relations tendues entre l'internationale française et plusieurs de ses partenaires. J'ai essayé de faire en sorte que toutes puissent se sentir bien sur le terrain."

Après 19 journées de championnat, le PSG pointe à cinq unités de l'OL au classement, solide leader à trois matchs du terme. Les deux équipes se retrouveront le 28 mai lors de l'avant-dernière journée, qui pourrait être décisive. "Il faut regarder nos résultats. On gagne encore les matchs, les filles ont encore envie de faire le travail, a lancé Geyoro. Après, ce qui se fait en dehors, ça ne me regarde pas. J'ai eu des discussions avec Marie (Katoto), avec Kheira (Hamraoui), avec Kadi (Diani), avec Aminata (Diallo). Je leur ai bien expliqué que le terrain, c'est ce qui prime."

Septuple vainqueur de la Ligue des champions féminine, l'OL accueillera le PSG samedi prochain pour la demi-finale retour. Le vainqueur de cette confrontation entre clubs français défiera le FC Barcelone ou Wolfsburg en finale. Vendredi, la formation catalane a étrillé son adversaire (5-1), prenant une grosse option pour la qualification.

GL