Conf : Le vitrail au Moyen Age, par P. Lequien et D. Duchaud – 22/8/22

20:00

22 août 2022

Le vitrail à partir des écrits du moine alleand Théophile (XIIe siècle) (Theophilus Presbyster) : l'évolution des techniques du verre, l'arrivée du gothique, techniques employées par les souffleurs de verre et vitraillistes.

Lundi 22 août 2022, 20h, église du Christ Ressuscité, 9 rue du Château, Wimereux

Dans le cadre des rencontres du lundi :

Conférence : « Le vitrail au Moyen Age »,
par Pierre Lequien, Maître verrier,
et Dylan Duchaud, vitrailliste et ancien apprenti de l’atelier Lequien.

Le vitrail à partir des écrits du moine allemand Théophile (XIIe siècle) (Theophilus Presbyster) : l’évolution des techniques du verre, l’arrivée du gothique, techniques employées par les souffleurs de verre et vitraillistes.

Tarif : Libre participation au profit de la restauration de l’église

Renseignements : contact@sauvonsleglisedewimereux.fr – 06 85 52 59 77

Les techniques, les thèmes, la composition et le dessin évoluent au cours des siècles. Nos cathédrales et nos églises présentent presque toutes les différentes étapes de cette évolution : la Basilique de Saint-Denis bien sûr, les cathédrales de Chartres, du Mans, de Paris en sont de beaux exemples. Cette présentation traitera donc de l’histoire du vitrail pour la période du Moyen Age.

A Saint-Denis, Suger, son abbé, reconstruit l’abbatiale à partir de 1140. Il place au cœur de ce grand chantier une véritable mystique de la lumière où les maitres verriers élaborent le « bleu de Saint-Denis » ou « bleu de Chartres ».

L’art du vitrail se singularise par des méthodes de fabrication qui n’ont quasiment pas évolué depuis son apparition dès l’Antiquité. A l’origine, cet assemblage avait une fonction pratique : protéger contre les intempéries. C’est l’utilisation du verre coloré qui va donner au vitrail une fonction véritablement esthétique.

On utilise le verre dès l’époque romaine à l’embellissement des villas et maisons, mais le vitrail est caractéristique du Moyen Âge.

L’Abbé Suger, historien et conseiller des rois Louis VI et Louis VII, commanditaire des vitraux de la basilique Saint-Denis en 1144, définissait le vitrail religieux comme un outil pour « diriger la pensée des fidèles par des moyens matériels vers ce qui est immatériel » au moyen des couleurs et de la lumière.

Au Moyen Âge, la technique du vitrail consiste en une composition formée de plusieurs pièces de verre maintenues par un réseau de plomb. Il n’y eut d’abord qu’une seule couleur par morceau de verre. Le verre est teint dans la masse en cours de fusion. On introduit un ou plusieurs agents colorants, en général des oxydes métalliques dans la pâte avant le refroidissement et la vitrification.

Notre-Dame de la Belle Verrière (la plus connue des cent soixante-quinze représentations de la Vierge dans la cathédrale de Chartres) illustre la différence entre le bleu de cobalt du centre et le bleu de manganèse de la périphérie.

En venant écouter Dylan Duchaud et Pierre Lequien, vous en découvrirez encore plus sur la magie du vitrail et sur les mystères de sa fabrication.

Un petit mot sur le lieu de la conférence :

L’église du Christ Ressuscité

Construite en 1974 à Wimereux, dans le quartier du Baston, la petite église du Christ-Ressuscité ouvre ses portes pour ce moment culturel, afin de venir au secours de sa grande sœur, en soutenant une action qui vise à promouvoir la restauration de cette dernières, l’église de l’Immaculée Conception.

Attardons nous un peu sur l’église du Christ-Ressuscité : de style inspiré du mouvement Bauhaus,  quasiment monolithique en parallélépipède rectangle, elle est faite de panneaux de béton dans lesquels sont incrustés des claustra colorés qui laissent rentrer la lumière du soleil ; sa magnifique verrière abstraite (de François Chapuis) provient du couvent des Soeurs de Sainte Agnès d’Arras, et son « clocher », qui a la particularité d’être à l’écart de l’église, est construit sur un blockhaus de la seconde Guerre mondial ; il précède une immense croix de bois brut qui se dresse vers le ciel depuis le sommet de ce dernier. A l’intérieur de l’église, on découvre plusieurs oeuvres de Nicole Hémard