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Puffs interdites, cigarettes bannies des parcs... Le ministre de la Santé veut "sortir" du "côté ludique" du tabac

Aurélien Rousseau souhaite fermer la porte d'entrée vers le tabac aux plus jeunes, tout en accompagnant les Français fumeurs qui souhaitent stopper leur consommation.

Des mesures fortes. Lors d'une conférence de presse tenue ce mardi matin, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a présenté le programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027 qui s'appuie sur deux piliers principaux, "le renforcement de la fiscalité et les interdictions entourant le tabac."

Sur le premier point, le ministre a annoncé une augmentation du prix du paquet de cigarettes avec un prix plancher porté progressivement à 13 euros courant 2026, avec une première étape à 12 euros en 2025. Dès janvier 2024, le prix du paquet devrait augmenter, cette fois sous l'effet de l'inflation, de 40 à 50 centimes.

"Vapoteuses marketées pour les plus jeunes"

Pour le second point, Aurélien Rousseau a également annoncé la généralisation des espaces sans tabac, y compris les plages, parcs publics, forêts, et aux abords de certains lieux publics, notamment les établissements scolaires. Invité quelques minutes plus tard sur BFMTV, le ministre de la Santé a justifié ce choix.

"Il faut que le côté ludique, loisir de la cigarette, s’écarte", a-t-il commencé. A ce titre, l'interdiction de la puff, "ces vapoteuses marketées pour les plus jeunes", a également été confirmée.

"Tout ce qui contribue à faire un objet ludique, on veut sortir de ça", a-t-il encore martelé.

Avec ses saveurs enfantines, sucrées ou fruitées, ses emballages aux couleurs vives et son prix modique, la puff, qui existe sous une vingtaine de marques, inquiète car elle cible les adolescents, constituant une porte d'entrée vers le tabagisme.

L'interdiction se fera "grâce à une proposition de loi transpartisane", examinée à l'Assemblée nationale en commission ce mardi après-midi et dans l'hémicycle le 4 décembre.

"On se mobilise pour accompagner les Français"

Aurélien Rousseau l'a assuré, le but de ces nouvelles mesures n'est pas "de dire aux fumeurs qu'ils sont fautifs, de les culpabiliser ou stigmatiser."

"2024 doit être une année collective, où on se mobilise pour accompagner les Français qui veulent arrêter de fumer, aller dans le sevrage du tabac. On a des dispositifs qui fonctionnent."

Pour accompagner les fumeurs vers l'arrêt du tabac, le nouveau dispositif "Mon bilan prévention", que le gouvernement veut instaurer aux âges clé de la vie, "sera l'occasion de systématiser le repérage du tabagisme", selon le ministère. Les traitements de substitution nicotinique pourront désormais être prescrits par les pharmaciens.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV