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Lacroix Group : on y croit
information fournie par Le Cercle des analystes indépendants 15/04/2021 à 08:00

Jérôme Lieury
Jérôme Lieury

Jérôme Lieury

Olier Etudes & Recherches

Analyste financier, membre du Cercle des analystes

https://www.olier-etudes-recherche.fr/

Lacroix est une ETI familiale basée à Saint Herblain près de Nantes, qui a réalisé sur les 12 mois de 2020 un chiffre d'affaires de 441 millions d'euros, dont 60% hors de France. (crédit : Geralt / Pixabay)

Lacroix est une ETI familiale basée à Saint Herblain près de Nantes, qui a réalisé sur les 12 mois de 2020 un chiffre d'affaires de 441 millions d'euros, dont 60% hors de France. (crédit : Geralt / Pixabay)

En Bourse, l'opportunisme n'exclut pas nécessairement l'analyse financière
Rater le coche en Bourse : voir le cours de la pépite que l'on couve du regard depuis un certain temps s'envoler tout d'un coup, et, en quelques sortes, nous passer sous le nez, n'est pas joyeux. Mais, on peut toujours se consoler en se disant qu'il faut se méfier des emballements, et que tout vient à point pour qui sait attendre : un peu de philosophie (de comptoir, même sans verre à la main, puisque les bars sont fermés) peut donner du baume au cœur, c'est un fait.

Cependant, ce n'est pas parce qu'un titre a gagné +20% dans la journée que l'histoire est terminée : sauter dans le train en marche et participer à un mouvement de hausse, c'est tout simplement mettre de son côté la tendance moutonnière des marchés. En d'autres termes, l'opportunisme peut souvent être payant à la Bourse (sinon il n'existerait pas, d'ailleurs).

Ceci, bien entendu, si on a auparavant a) bien regardé les multiples de valorisation pertinents pour le titre en question, b) bien inspecté aussi les fondamentaux de la société dans laquelle on envisage de placer quelques billes : la régularité de sa croissance, le niveau de ses marges, la qualité de son bilan, sa génération de liquidité (la vraie création de valeur, loin de toute théorie financière fumeuse et compliquée), etc… c) écouté ce que dit le marché : les commentaires, les avis éclairés et même les conseils des uns et des autres, et, enfin, d) jeté un œil sur le graphique du cours, et fait un minimum de chartisme, ce qui ne nuit jamais, finalement. Ce sont les précautions d'usage, après tout.

Euphorie boursière ou anticipation rationnelle ?

Ces basses contingences une fois traitées (et ces lieux communs expédiés), reste la question stratégique du "timing", car acheter dans une phase d'euphorie peut finir dans les larmes. C'est d'ailleurs un peu la question du moment, puisque les marchés d'actions montent bien depuis le début de l'année, soit +12% environ pour le Cac 40, ceci au grand dam de nombres d'observateurs, économistes, prévisionnistes, etc… qui trouvent que le monde réel ne va pas si bien que cela, entre les re-confinements en cours ou toujours possibles, les vaccinations en retard, les déficits publics abyssaux, la création monétaire folle des Banques Centrales, le bouchon du Canal de Suez, etc…, etc… et que la sphère financière pourrait en tenir compte de temps en temps, ne serait-ce que par décence.

Ce à quoi on peut répondre que le reproche d'euphorie est exagéré, puisque les économies ont l'air de vouloir fonctionner, même si c'est un peu cahin-caha, que la pandémie recule plutôt, même si ce n'est toujours pas brillant, et que, le temps passant, les résultats à venir des entreprises seront en très forte hausse ces prochains trimestres, la base de comparaison 2020 étant ce qu'elle est. Et que c'est vraisemblablement ça qu'anticipe un peu la Bourse (et vraisemblablement beaucoup de gestions dites "algorithmiques" aussi), qui aime bien saluer les progressions météoriques, aussi circonstancielles soient-elles.

D'autant que, de toute façon, on investit pour le long terme, puisque c'est en principe la seule façon d'obtenir un rendement significatif des actions, on ne le dira jamais assez.

Lacroix : +30% en quelques jours !

Ce qui explique éventuellement pourquoi le titre Lacroix, une midcap (capitalisation boursière : 160 millions d'euros) a progressé de plus de +30% la semaine dernière, la direction de la société ayant annoncé le 7 avril un nouveau plan stratégique dénommé Leadership 2025 qui prévoit un quasi doublement de taille en cinq ans, soit un objectif de 800 millions d'euros de chiffre d'affaires, qui contient un peu de croissance externe aussi.

Le tout avec des gains de marge conséquents (de 5,9% à 9% pour la marge Ebitda/Chiffre d'affaires) à la clé. Un plan apparemment très ambitieux, mais qui s'appuie sur un historique récent plutôt rassurant : la bonne exécution du plan précédent et une bonne résistance dans la crise sanitaire, avec une marge opérationnelle à peu près préservée, et enfin et surtout l'avenir radieux promis par la révolution technologique en cours des objets connectés, alias IoT pour Internet of Things.

ETI familiale forte en électronique

Rappelons que Lacroix est une ETI familiale basée à Saint Herblain près de Nantes, qui a réalisé sur les 12 mois de 2020 un chiffre d'affaires de 441 millions d'euros, dont 60% hors de France, avec 4 000 salariés environ, et trois activités : a) la conception et la fabrication de cartes électroniques intégrées dans des systèmes divers et variés (mais souvent critiques) avec Lacroix Electronics, b) les équipements (capteurs et contrôle-commande) de télégestion de réseaux d'eau et d'assainissement, voire de réseaux de chaleur, et de réseaux électriques "intelligents", de Lacroix Environnement, et enfin c) les équipements de voirie : éclairage public, signalisation routière, panneaux de gestion de trafic, etc.. avec Lacroix City. Lacroix est implanté dans 10 pays en tout, opère avec 10 centres de R&D et 10 usines, (dont une en Pologne et une en Tunisie pour les grandes séries) et conçoit de plus en plus des produits de plus en plus sophistiqués pour de grands clients comme Valeo, Bosch, Marelli, Safran ou Thales en électronique, ou encore Vinci ou Bouygues dans les équipements de voirie, et a en principe de fortes parts de marché chez Veolia, Suez, et Engie.

Lacroix n'est pas très rentable, il faut le dire : le groupe a dégagé ces dernières années une marge opérationnelle consolidée oscillant entre 3 et 4% environ, qui se décompose entre 2 à 3% pour Lacroix Electronics, mais plus de 20% pour Lacroix Environnement, et une petite perte quasi structurelle pour Lacroix City. Des marges pincées dans deux divisions qui peuvent s'expliquer par des marchés toujours très combattus en électronique, avec la redoutable concurrence des grands EMS américano-asiatiques (Flextronics, Foxconn, Celestica, etc..), et un marché français de la signalisation routière traditionnelle mal orienté, et très combattu aussi a priori ces dernières années.
Mais Lacroix génère du cash bon an mal an, et peut s'agrandir et monter en gamme avec des acquisitions : le groupe a récemment acheté une start-up spécialisée dans l'internet des Objets et l'intelligence artificielle, eSoftThings, et avait renforcé en 2019 son pôle environnement avec SAE IT Systems, une PME allemande produisant des équipements connectés pour la gestion de réseaux électriques.

Un bon bilan malgré la crise

Inutile de préciser que les affaires n'ont pas été très bonnes sur le dernier exercice 2019-2020, un exercice exceptionnel de 15 mois pour clôturer au 31 décembre au lieu du 30 septembre. Mais sur 12 mois le chiffre d'affaires n'a reculé que de -8,4%, et la marge opérationnelle que d'un point, la division Electronics est restée dans le vert malgré tout et, selon la direction, City aurait été à l'équilibre hors impact de la crise sanitaire, qui a arrêté un temps nombre de chantiers.

Fait intéressant à noter Lacroix a amélioré son bilan dans l'année difficile 2020, son ratio d'endettement net/Fonds Propres baissant de 55% à 30%, ce qui est plutôt confortable. Ceci en générant de la trésorerie libre malgré les investissements en hausse parce que a) la branche Lacroix Environnement génère du cash quoiqu'il arrive grâce à la forte valeur ajoutée de son offre, et, b) le besoin en fonds de roulement a baissé sur l'exercice, soit un besoin de financement en moins.

Une baisse due au fait que, selon la direction, les grands clients ont payé sans traîner leurs factures en fin d'année. Un phénomène nouveau que l'on retrouve dans d'autres branches d'activité, et un changement dont on aimerait bien qu'il soit durable : faire systématiquement tirer la langue à ses petits fournisseurs finit éventuellement par endommager toute la chaîne de valeur d'un métier, voire contribue à faire in fine de gros trous dans le tissu industriel. Lesquels trous sont devenus évidents et inquiétants ces dernières années, puisqu'on en parle beaucoup ces derniers temps, c'est indéniable.

Un grand pas en avant avec Symbiose

Lacroix Electronics France va déménager en 2021 dans sa nouvelle usine de Baupréau dans le Maine et Loire, le projet Symbiose lancé en mars 2020, une usine beaucoup plus grande que l'usine actuelle, et située non loin de celle-ci en fait, intégrant nombre de nouvelles technologies, avec un faible impact environnemental, un outil de travail Industrie 4.0 très automatisé et équipé de robots collaboratifs (avec l'aide de partenaires technologiques comme Schneider Electric, Microsoft, et PTC), et connecté avec les clients. Soit un investissement de 32,5 millions d'euros, soutenu par les Pouvoirs Publics (15 millions apportés par Bpifrance) car il répond bien à la volonté générale de relocaliser des productions industrielles en France (après en avoir beaucoup, et vraisemblablement beaucoup trop, délocalisé auparavant).

Mettre à profit l'avènement du "smartworld"

Selon la direction de Lacroix, on assiste à l'avènement du ""smartworld", un monde où il y a de de plus en plus de connectivité, de la connectivité à profusion même, et surtout entre les objets (IoT-Internet des Objets, etc…), ce qui fait tomber les silos : smart city, smart environnement, etc…avec l'implantation de capteurs partout, y compris sur les infrastructures existantes, et le développement du "edge computing" pour les fonctions digitalisées, les traitements de l'intelligence artificielle en local, ou presque avec la 5G. La nouvelle mobilité, qui demande des solutions de voirie intelligente, pour la conduite autonome notamment, devrait aussi changer radicalement le marché de la signalisation.

Le groupe veut aussi se développer plus à l'international, en passant aussi par des revendeurs, et possède pour cela plusieurs points forts : ses centres de R&D pour développer de plus en plus de produits/projets avec les clients, la complémentarité de ses activités, avec la maîtrise du cercle vertueux conception-fabrication-durcissement des produits, ce qui lui permet de se différencier des purs sous-traitants électroniques, et de traiter avec des très grands comptes.

Bref, chez Lacroix, on n'a pas besoin d'inventer un avenir pour nous le vendre, et pour qu'on y croit : il est déjà là.

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4 commentaires

  • 16 avril 10:24

    Belle analyse, bien construite. Nous sommes rentré sur cette société il y a un ans sur une analyse fondamentale. 70% du capital est en mains des dirigeants c'est aussi très positif.


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