De par sa proximité géographique, mais aussi parce qu’elle est beaucoup plus libérale en la matière, la République tchèque voisine est une destination privilégiée pour les femmes souhaitant avorter. Ce “tourisme de l’avortement” florissant, qui permet également à ces femmes d’éviter de subir l’intervention dans la clandestinité dans leur pays, est toutefois vu d’un mauvais œil à Varsovie, “qui veut donc l’empêcher”, comme l’explique Irozhlas.cz, le site de la Radio tchèque. Depuis l’entrée en vigueur, en janvier, d’un arrêt rendu par la Cour constitutionnelle, l’avortement est devenu pratiquement interdit en Pologne.

“Ne facilitez pas les avortements aux Polonaises en République tchèque, écrit l’ambassade [polonaise] à Prague au ministère de la Santé [tchèque]”, peut-on lire également sur Respekt.cz. “Le 10 mars dernier, une lettre de l’ambassade de Pologne est arrivée au ministère de la Santé. C’est une démarche peu courante. Son contenu concernait l’amendement à la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) actuellement en discussion au Sénat [en République tchèque].”

La modification législative envisagée vise