La calanque de Sugiton à Marseille sur réservation pour les cinq prochains étés

Ce contingentement avec réservation, s'appliquera désormais durant l'intégralité des mois de juillet et d'août, ainsi que les deux derniers week-ends de juin et les deux premiers de septembre

Ce contingentement avec réservation, s'appliquera désormais durant l'intégralité des mois de juillet et d'août, ainsi que les deux derniers week-ends de juin et les deux premiers de septembre

Photo David Rossi

Marseille

Testée avec succès cet été, la mesure s'inscrit désormais dans le moyen terme

C'est l'une des mesures phares adoptées, hier, par le Conseil d'administration du Parc national des Calanques (PNdC). L'encadrement très strict de l'accès à Sugiton, avec seulement 400 personnes admises chaque jour sur le site, uniquement sur réservation, a été reconduit pour une durée de cinq ans. Reconduction mais aussi extension de la période d'application puisque désormais, cet encadrement sera en vigueur durant l'intégralité des mois de juillet et d'août, ainsi qu'au cours des deux derniers week-ends du mois de juin et des deux premiers de septembre. Une décision acquise à l'unanimité qui témoigne à la fois du succès de cette nouvelle réglementation, testée pour la première fois l'été dernier, et de la détermination des administrateurs du PNdC à tout mettre en oeuvre pour sauver ce site naturel particulièrement menacé par la surfréquentation touristique.

"Si la phase expérimentale s'est particulièrement bien passée, sans aucun des débordements que l'on pouvait craindre, c'est grâce à la mobilisation de tous les acteurs, administrateurs et agents du parc, collectivités, polices municipale et nationale, scouts et office de tourisme", tient à souligner la nouvelle directrice du PNdC, Gaëlle Berthaud, se félicitant "d'une calanque désormais apaisée" et de "la prise de conscience écologique de ses visiteurs". Et de justifier cette prolongation de cinq ans, "à la demande du conseil scientifique", parce que "la végétation a besoin de bien plus d'un seul été pour reprendre des forces". La directrice indique en revanche "qu'il n'est pas prévu pour l'heure d'étendre la mesure à d'autres sites, en tout cas sous cette forme".

De son côté, le président du parc, Didier Réault, insiste sur le fait que "seulement deux contraventions ont été dressées, l'été dernier, alors que la fréquentation moyenne quotidienne de la calanque était de 300 personnes". Avant de confier que cette expérience "très attendue et très suivie par tous les grands autres sites naturels de France, à commencer par les parcs nationaux, va sans doute faire des émules". Mais selon lui, le grand défi est maintenant de trouver les financements qui permettront d'inscrire effectivement cette mesure dans la durée, soit une somme supplémentaire d'environ 60 à 70 000 € par an, sachant que le dispositif actuel a coûté 130 000 € et mobilisé une douzaine d'emplois équivalent temps plein.