La coalition contre les armes nucléaires demande une politique volontariste de désarmement

La Coalition belge contre les armes nucléaires a lancé jeudi un appel aux différents partis impliqués dans les négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement fédéral à inclure des «objectifs politiques concrets de désarmement nucléaire» dans leur accord de majorité.

La coalition contre les armes nucléaires demande une politique volontariste de désarmement
Photo d’illustration. ©BELGA

À un moment où le régime mondial de non-prolifération et de désarmement nucléaires est sous pression, la coalition estime que la Belgique peut jouer un «rôle crucial» en la matière.

«La modernisation prévue des ogives nucléaires B61 stationnées en Belgique et la capacité nucléaire envisagée du futur potentiel avion de combat F-35 sont dangereuses, coûteuses et en opposition avec les obligations de la Belgique dans le cadre du Traité de non-prolifération», juge jeudi la coalition dans un communiqué.

Celle-ci appelle en conséquence le futur gouvernement à «réaffirmer les engagements qui sont les siens comme État partie au Traité de non-prolifération (TNP) et d’élaborer un plan concret pour la mise en œuvre du Plan d’action de la conférence d’examen 2010 du TNP, auquel la Belgique a souscrit».

La coalition exhorte en outre le prochain gouvernement à travailler à la signature et à la ratification du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), complémentaire au TNP et qui contribue à renforcer les objectifs en matière de désarmement nucléaire.

La coalition inquiète

Elle demande aussi que la Belgique soit «enfin dénucléarisée» avec le retrait des armes nucléaires installées sur le territoire, lesquelles «violent le TNP auquel notre pays est parti». La coalition s’inquiète des projets de modernisation des têtes nucléaires stationnées à Kleine Brogel prévue entre 2022 et 2024.

«Cette échéance fournit le momentum idéal pour négocier avec les États-Unis le retrait complet des armes nucléaires tactiques du territoire belge et, par extension, de l’Europe. Ce retrait reste, quoi qu’il en soit, une obligation pour la Belgique au regard de l’article 2 du TNP en vertu duquel + Tout État non doté d’armes nucléaires qui est Partie au Traité s’engage à n’accepter de qui que ce soit, ni directement ni indirectement, le transfert d’armes nucléaires ou autres dispositifs nucléaires +», selon la coalition.

Dans cette même logique, elle demande que le projet de capacité d’emport nucléaire des futurs potentiels avions de combats F-35 soit également abandonné.

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