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Contre la pauvreté, des associations appellent à «un quinquennat social»

«Nous ne pouvons nous réjouir de l'autosatisfaction du gouvernement sur le fait que la pauvreté n'a pas augmenté», a dénoncé Patrick Doutreligne, président de l'Uniopss, l'une des principales fédérations d'employeurs associatifs.
«Nous ne pouvons nous réjouir de l'autosatisfaction du gouvernement sur le fait que la pauvreté n'a pas augmenté», a dénoncé Patrick Doutreligne, président de l'Uniopss, l'une des principales fédérations d'employeurs associatifs. Production Perig / stock.adobe.com

Ouvrir le RSA aux jeunes et construire plus de logements sociaux: le collectif Alerte regroupant 33 associations, dont Médecins du Monde ou encore la Fondation Abbé Pierre, a présenté jeudi dix propositions aux candidats à la présidentielle en vue d'un «quinquennat social».

Le collectif appelle à une réflexion sur une «fusion et une simplification» des minima sociaux, pour les ouvrir à une plus large partie de la population dans le besoin.

Parmi leurs propositions figure une augmentation du RSA «de 30%» et son ouverture aux jeunes dès 18 ans - contre 25 ans actuellement - et aux ressortissants étrangers au bout de deux ans de présence sur le territoire français, et non cinq ans.
Sur la question des logements, le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, Manuel Domergue, a plaidé pour une meilleure application de la loi SRU sur la construction de logements sociaux, «l'interdiction des expulsions locatives sans solution d'hébergement» ainsi que la «généralisation de l'encadrement des loyers».

14,6 % des français vivaient sous le seuil de pauvreté en 2020

En soumettant leurs mesures, les membres du collectif Alerte ont fustigé «la confusion entre assistance et assistanat» et «l'appel à la haine du logement social» de la part de certains candidats à la présidentielle.

«Les personnes en situation de pauvreté veulent s'en sortir et travailler dans la société», a fait valoir Véronique Devise, présidente du Secours catholique.

En 2020, 14,6% de Français vivaient sous le seuil de pauvreté - avec un revenu inférieur à 1.063 euros par mois -, selon l'Insee.

Si les associations soulignent que le taux n'a pas augmenté depuis 2017, avec la stratégie de lutte contre la pauvreté dès la petite enfance, elles regrettent certaines mesures du quinquennat Macron comme la baisse des APL ou la réforme de l'assurance chômage et jugent élevé le taux de Français vivant sous le seuil de pauvreté.

«Nous ne pouvons nous réjouir de l'autosatisfaction du gouvernement sur le fait que la pauvreté n'a pas augmenté», a dénoncé Patrick Doutreligne, président de l'Uniopss, l'une des principales fédérations d'employeurs associatifs.

Contre la pauvreté, des associations appellent à «un quinquennat social»

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