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Brexit : optimisme prudent sur les discussions entre Bruxelles et Londres

Les chances d’un accord avant le sommet européen des 17 et 18 octobre sont faibles, même si les deux parties semblent décidées à aboutir.

Par  (Bruxelles, bureau européen) et  (Londres, correspondante)

Publié le 14 octobre 2019 à 00h07, modifié le 14 octobre 2019 à 07h26

Temps de Lecture 4 min.

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Le négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, à Bruxelles, le 11 octobre.

Il n’y a donc pas eu de sortie du tunnel entre les équipes du négociateur en chef du Brexit et celles de Boris Johnson. Elles sont pourtant restées en discussion tout le week-end pour trouver une solution à la question nord-irlandaise, la dernière à poser problème dans le traité de divorce. « Il reste encore beaucoup de travail », a jugé Michel Barnier, dimanche 13 octobre au soir.

A seulement quatre jours d’un Conseil européen décisif, les chances d’un accord dans les temps paraissent objectivement faibles. Pourtant, un optimisme prudent demeurait à Londres comme à Bruxelles. Car, désormais, plusieurs sources convergentes l’assurent : l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni veulent vraiment aboutir à un « deal ».

A Bruxelles, après deux ans et demi de négociations et deux décalages successifs du divorce, la fatigue du Brexit se fait fortement sentir. M. Barnier a qualifié de « constructives » les discussions du week-end. « Il a envie de trouver un accord avec les Britanniques, les Etats membres aussi, mais on n’y est pas encore », décrypte un diplomate.

Boris Johnson dos au mur

« Il y a une voie pour un accord respectant nos intérêts, l’accord du Vendredi saint [de paix en Irlande du Nord, signé en 1998], permettant de nous débarrasser du “backstop” [assurance européenne contre le retour d’une frontière en Irlande], et de réaliser le Brexit au 31 octobre », a dit M. Johnson à des membres de son cabinet dimanche, selon un porte-parole de Downing Street. Le premier ministre est dos au mur : s’il ne tient pas la promesse qu’il réitère quotidiennement depuis la fin de juillet, de « réaliser le Brexit au 31 octobre », il risque de le payer très cher dans les urnes – et tout le Parti conservateur avec lui.

Par ailleurs, le Benn Act, la loi parlementaire votée contre sa volonté, lui impose de réclamer à Bruxelles un décalage du Brexit au 31 janvier 2020 s’il n’a pas conclu un accord avant le 19 octobre… C’est la raison pour laquelle, le 10 octobre, lors d’une rencontre bilatérale avec Leo Varadkar, le premier ministre irlandais, il a fini par accepter de revenir sur la proposition faite aux Européens le 2 octobre, jugée inacceptable par ces derniers.

M. Johnson avait alors accepté que l’Irlande du Nord reste alignée sur les règles du marché intérieur pour les échanges de biens. Mais exigeait jusqu’à présent que la province sorte de l’union douanière européenne. Les deux parties travaillent à un nouveau schéma, dans lequel les contrôles douaniers se feraient entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne, et non pas sur l’île d’Irlande, comme proposé par Londres début octobre.

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