Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le pavillon des Sources de Marie Curie pollué par des points de radioactivité jugés sans danger

Les mesures de radioactivité réalisées sur ce petit bâtiment, à Paris, qui a servi à préparer des sources radioactives utilisées pour la recherche ou les soins, se montrent rassurantes. Les taches radioactives devront toutefois être enlevées avant travaux.

Par 

Publié le 17 janvier 2024 à 20h00, modifié le 17 janvier 2024 à 20h59

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Le pavillon des Sources de l’Institut Curie, à Paris, le 8 janvier 2024.

Le pavillon des Sources est au cœur du réacteur – ou, plutôt, d’une brûlante polémique. Peut-on détruire ce bâtiment historique du 5e arrondissement parisien, construit entre 1911 et 1914 autour des travaux de Marie Curie (1867-1934), pour édifier à sa place une construction qui hébergera 2 500 mètres carrés de laboratoires ultramodernes, dans le but de favoriser l’innovation médicale ?

Entre ceux qui s’opposent à la destruction de ce « patrimoine symbolique et mémoriel de Marie Curie » et les porteurs de cet ambitieux projet scientifique, la controverse bat son plein. C’est l’Institut Curie, centre de recherche et hôpital de renom consacré à la lutte contre le cancer, qui défend ce programme, destiné à « faire émerger les prochaines découvertes pour lutter contre la première cause de mortalité en France : le cancer ».

La radioactivité du bâtiment, mentionnée à plusieurs reprises lors de la polémique, d’un côté comme de l’autre, a pu inquiéter les personnes qui y ont travaillé. A partir de 1916, en effet, le bâtiment a servi à la préparation de sources radioactives – d’où son nom – destinées aux recherches de Marie Curie et au traitement des cancers. Puis il a accueilli, jusqu’à la fin des années 1980, des recherches sur des matières radioactives. Des personnels de recherche ont continué d’y travailler jusqu’à la fin des années 2000, avant que l’Institut Curie ne décide, en 2018, d’en fermer définitivement l’accès, son projet étant de le dépolluer, puis de le démolir.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Controverse autour du pavillon des Sources de Marie Curie

Les mesures de radioactivité réalisées dans ce pavillon, par des organismes extérieurs à l’établissement, se montrent néanmoins rassurantes. En 2003, par exemple, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a dressé un bilan radiologique du bâtiment, qui « a permis de confirmer que les locaux permettaient au personnel de travailler en toute sécurité », indique Tatiana Malherbe, directrice adjointe du centre de recherche de l’Institut Curie.

Des points de contamination résiduelle

En 2016, la société privée Endel a établi à son tour un bilan, localisant quelques « points de contamination » fixés sur les murs, les portes ou les équipements. Des taches qui « ne vont pas partir si on les frotte », fait savoir Marc Ammerich, membre du groupe permanent des experts radioprotection de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Au bout du compte, ces points de contamination résiduelle sont, eux aussi, apparus sans danger pour les personnels, car à des niveaux inférieurs aux seuils de tolérance de l’IRSN. « Le point le plus irradiant, situé sur une huisserie en bois du rez-de-chaussée, correspond à un débit de 6 microsieverts par heure », ajoute l’expert. En clair, si l’on devait rester une heure devant ce point, on recevrait une dose de radioactivité 2 000 fois moindre qu’un adulte passant un scanner abdominal, qui reçoit alors une dose de 12 millisieverts (mSv).

Il vous reste 35.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.