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Remplacer le Pavillon des sources par un centre dédié au cancer ? «C’est sans nul doute ce qu’aurait voulu Marie Curie»

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Pour les biologistes, chimistes, physiciennes ou médecins de l’Institut Curie qui signent cette tribune, l’esprit de la première femme Nobel est dans le futur centre de «chemical biology» que vient de suspendre le gouvernement, bien plus que dans le bâtiment qui devrait être rasé pour le construire.
par Un collectif de chercheuses, de soignantes et de scientifiques
publié le 12 janvier 2024 à 8h00

Faut-il classer le Pavillon des sources où travailla Marie Curie ou le casser pour le remplacer par un centre international dédié à la recherche contre le cancer ? Le débat agite le monde scientifique, obligeant le gouvernement à intervenir en suspendant le processus de destruction du bâtiment. Les défenseurs d’une reconnaissance du lieu comme Monument historique invoquent la préservation de la mémoire de la première femme Prix Nobel. Au contraire, défend un autre comité, le projet de centre de «chemical biology» perpétuerait l’esprit de la physicienne et chimiste, éternelle militante de la recherche.

Nous sommes biologistes, chimistes, physiciennes, nous sommes médecins, infirmières, nous sommes patientes, et aujourd’hui plus que jamais nous voulons réaffirmer combien nous avons à cœur de perpétuer l’héritage de Marie Curie. Plus que jamais, de le rendre vivant. Marie Curie a cultivé les «premières». Elle fut la première femme à recevoir le prix Nobel, la seule personne à recevoir deux prix Nobel dans deux disciplines scientifiques différentes, la première femme membre de l’Académie de médecine, la première femme professeure des universités de France, la première femme à entrer au Panthéon pour son propre mérite. Par sa d

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