Nîmes : mort d'un jeune homme en trottinette, l'automobiliste roulait trop vite selon le tribunal

Abonnés
  • Un jeune homme âgé de 20 ans en trottinette est décédé le 19 juin 2021.
    Un jeune homme âgé de 20 ans en trottinette est décédé le 19 juin 2021. Midi Libre - Midi Libre
Publié le

Le 19 juin 2021, un jeune de 20 ans qui circulait en trottinette a été percuté par une voiture qui manœuvrait pour le doubler avenue Georges-Dayan à Nîmes. Il est décédé. L'automobiliste a comparu ce vendredi devant le tribunal correctionnel. 

Mis en cause pour homicide involontaire et violation d'une obligation d'une obligation de sécurité après avoir percuté un jeune homme qui circulait devant lui en trottinette avenue Georges-Dayan ce 19 juin 2021, cet automobiliste est ému. À la barre du tribunal correctionnel, ce vendredi, le conducteur, tête basse relate dans quelles circonstances il a percuté la trottinette. La victime et le conducteur de la voiture avaient quasiment le même âge. Dans le choc, le pilote de la  trottinette a été projeté à 15 mètres et le deux-roues est resté coincé sous la voiture au niveau du phare. L'automobiliste s'est aussitôt arrêté et a appelé les secours.

Le conducteur de la voiture  "sortait d'un match de football" au stade Marcel-Rouvière, venait de reconduire  l'une de ses connaissances et rentrait chez lui lorsqu'il a aperçu vers minuit au loin sur l'avenue Georges-Dayan cette trottinette qui roulait sur la chaussée. La trottinette n'était pas sur la voie cyclable. "J'ai fait des appels des phares. J'ai ralenti et au moment où je doublais, la trottinette a changé de direction, s'est déportée..."  

Entendu par les policiers, ce jeune entrepreneur spécialisé dans la fibre optique a reconnu qu'avant de doubler la trottinette et de ralentir, il roulait à 70 km/heure sur une voie où la vitesse est limitée à 50 km/heure. Il avait vu cette trottinette qui zigzaguait sur la route et avait fait des appels de phares. "Vous auriez pu l'éviter en roulant moins vite. Le choc aurait alors pu être évité ", lui rappelle le président du tribunal. Dans la salle, la maman de la victime, ses frères et sœurs sont en larmes. La victime était suivie par une assistance sociale et résidait dans un foyer. Chaque jour, il rejoignait sa mère. "Sa famille m'a dit que la vie d'un jeune français d'origine comorienne ne valait rien. Ils pensaient que la justice ne ferait rien, rappelle Me Valérie Devèze, l'avocat du frère de la victime. Aujourd'hui, cela démontre que la justice existe."

Le représentant du parquet a requis trois ans de prison assortis d'un sursis probatoire et l'annulation du permis de conduire. "C'est un homicide involontaire sans circonstance aggravante", a plaidé Me Morad Laroussi-Ribio, l'avocat de l'automobiliste. Et le comportement de la victime qui était sous l'emprise de l'alcool et des stupéfiants a pu jouer un rôle...On ne peut le charger en considérant qu'il est le seul responsable. Cela doit être dit. Et il n'y a pas d'infraction caractérisée au sens pénal."

L'automobiliste est condamné à 3 ans de prison dont 30 mois assortis d'un sursis simple. Les six mois ferme seront exécutés sous surveillance électronique. Son permis de conduire a été annulé mais il pourra le repasser rapidement. "On a essayé de rendre une décision équilibrée", rappelle le président du tribunal. L'affaire sur intérêts civils a été renvoyée à une autre date.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement
à cet article à partir de
2,49€/mois
Voir les commentaires
L'immobilier à Nîmes

435000 €

L' Agence Côté Pierres Immobilier vous propose cette très belle maison de v[...]

Toutes les annonces immobilières de Nîmes
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (11)
RORO.34 Il y a 1 année Le 05/02/2023 à 08:45

Quoi qu'il en soit, je ne souhaite à personne d'être mis au banc des accusés après avoir été "l'assassin " d'un conducteur de 2 roues, qu'elles qu'en soient les circonstances. La douleur des familles endeuillées et les remords des vivants sont là pire des situations. Alors de grâce, cessons d'incriminer les pseudos fautifs qui pourraient être bien être l'un de nous? Notre société a besoin de coupables.

nana34400 Il y a 1 année Le 04/02/2023 à 14:30

IL ne faut pas exagérer non ? que ce soit vélo, trottinette, piéton IL N 'Y A PLUS DE RESPECT TOUT LE MONDE PASSE REPASSE ET MALHEUREUSEMENT TREPASSE LA PREUVE faut respecter les signaux du code de la route non ? que l 'on soit piéton, automobiliste, ou tout autre usager de la route

gg91 Il y a 1 année Le 04/02/2023 à 13:33

Certains disent à raison que le problème c'est l'utilisateur, mais ils ont tort sur l'objet.
C'est aussi le cas des Kalach, pourtant leur vente et leur usage est très réglementé !
De passage à Nîmes plusieurs fois par an je constate beaucoup de trottinettes, quasi toutes sans casque ou protection, sans éclairage la nuit, certaines atteignent bien plus que 50km/h alors que la limite est à 25, le duo n'est pas rare etc, il y a donc problème de véhicule ET problème des utilisateurs.
Mais à Nîmes, la Police municipale est en pause permanente, ça commence par le stationnement en double file autour de l'Ecusson, sur les places de livraison ou sur les passages à piétons etc, et ce n'est JAMAIS sanctionné, y compris lorsque les uniformes passent, c'est grotesque.
La ville prétend faire de la vidéo verbalisation, j'en doute fortement vu qu'en 6 mois, aucun changement n'est constaté.
Il faudrait en revenir à ce qui fonctionne, des patrouilles dans des véhicules, chargées de TOUT sanctionner, du stationnement aux stops glissés, pour les 2 roues comme pour les 4 roues, avec vérification du contrôle technique et de l'assurance ou du permis.
Quand est-ce que Fournier va enfin agir pour que la Police et la Gendarmerie fassent leur job avec zèle ?