Risque radon

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Visuel radon

Le radon est un gaz radioactif issu de la désintégration de l’uranium et du radium, présents naturellement dans le sol et les roches. D’après les évaluations conduites en France, il serait la seconde cause de cancer du poumon, après le tabac et devant l’amiante : sur les 25 000 décès constatés chaque année, 1 200 à 3 000 lui seraient attribuables.

La concentration moyenne en radon dans l’air peut se mesurer aisément à l’aide d’un dosimètre passif (petit appareil constitué d’un film photographique sur lequel les particules alpha émises par le radon laissent des traces).
Ces appareils sont très faciles d’emploi. Il est possible de réaliser soi-même cette mesure dans son domicile. Les consignes sur la mesure sont adressées par les fournisseurs en même temps que le dosimètre.

En France, 4 sociétés commercialisent ce type de dosimètres et disposent de laboratoires permettant de les analyser.

Pour commander un dosimètre, contactez au choix :

Il faut privilégier des mesures pendant la période de chauffe où le logement est moins aéré, c'est-à-dire d’octobre à Avril.

Le dosimètre doit être posé dans une des pièces où l’on séjourne le plus longtemps (au moins 1 heure par jour) par exemple une chambre, la salle de séjour.

Le dosimètre doit être posé sur un meuble ou accroché au mur (entre 0,80 m et 1m 50 du sol) ;
à l’abri du rayonnement solaire, d’une source de chaleur (radiateur, cheminée, appareil électrique, téléviseur …) ;
dans la mesure du possible, en dehors des cuisines, en raison des dépôts de graisse.

Selon la taille du logement, il est possible de poser un ou deux kits de détection. Son prix varie entre 20 et 30 euros.

Les concentrations en radon peuvent être très élevées dans les espaces intérieurs où l’homme passe en moyenne 70% à 90% de son temps.

En France une cartographie du potentiel radon a été établie par l’IRSN à l’échelle des communes. 3 zones ont été définies, du potentiel le plus faible au plus significatif (zone1, zone 2 et zone 3) .

Pour en savoir plus :

Diffusion radon intérieur logement
Ce que vous risquez quand vous respirez régulièrement du radon
Diffusion radon intérieur logement
Ce que vous risquez quand vous respirez régulièrement du radon

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants.

En France, le cancer du poumon est responsable d’environ 25 000 décès chaque année (Référence : Données nationales de mortalité en 1999).
Une évaluation quantitative des risques sanitaires associés à l’exposition domestique au radon, effectuée en France métropolitaine en 2004, permet de conclure que le radon pourrait jouer un rôle dans la survenue de certains décès par cancer du poumon dans une proportion qui pourrait atteindre 10 %.

C’est le risque de cancer du poumon qui motive la vigilance à l’égard du radon dans les habitations ou autres locaux. De nombreuses études épidémiologiques menées ces dernières années ont confirmé l’existence d’un risque cancérigène au niveau pulmonaire, principalement chez les mineurs de fond mais aussi dans la population en général. Les résultats de l’ensemble de ces études épidémiologiques sont concordants et montrent une élévation du risque de cancer du poumon avec l'exposition cumulée au radon et à ses descendants radioactifs. Les derniers résultats obtenus en population générale montrent que ce risque lié au radon existe à la fois chez les fumeurs et chez les non fumeurs.

L’exposition des populations au radon dans les habitations peut atteindre des niveaux d’exposition proches de ceux qui ont été observés dans les mines d'uranium en France. Plusieurs organismes internationaux (UNSCEAR, OMS, etc.) élaborent actuellement une synthèse des données disponibles afin de définir une politique globale de gestion du risque associé à l’exposition domestique au radon. Ces estimations tiennent compte de la variabilité des expositions au radon sur l’ensemble du territoire, de l’interaction entre l’exposition au radon et la consommation tabagique ainsi que des incertitudes inhérentes à ces types de calculs.

Des travaux de recherche sont en cours au niveau européen pour réduire ces incertitudes notamment en ce qui concerne la quantification de l’interaction entre le tabac et le radon.

Dans le cadre de ses missions en matière de veille et de sécurité sanitaire, l’ARS doit :

  • Sensibiliser le public, les élus, les professionnels sur les risques sanitaires liés au radon, sur les nouveaux dispositifs réglementaires et sur les facteurs susceptibles d'affecter la qualité de l'air intérieur ;
  • Informer les exploitants des établissements recevant du public visés par la réglementation et situés dans les zones prioritaires pour la mesure du radon, de leurs obligations réglementaires vis à vis du radon ;
  • Organiser des contrôles et /ou inspections dans les quatre types d’établissements visés par la réglementation situés dans les zones géographiques prioritaires : 
    • Les établissements d’enseignement y compris les internats / les établissements d’accueil d’enfants de moins de 6 ans
    • Les établissements de santé (ES) et les établissements et services médico-sociaux (ESMS)
    • Les établissements thermaux
    • Les établissements pénitentiaires

Aller plus loin

Base législative et réglementaire

Le Code de la santé publique a été modifié (art 1333-28 et suivant).

Dans les communes situées en zone à potentiel 3 (significatif), et dans les zones 1 et 2 s’il y a déjà eu par le passé des résultats dépassant le seuil de référence de 300 Bq/m3, des mesures du taux de radon doivent être réalisées dans certains établissements recevant du public. Ces mesures sont réalisées par des organismes agréés, et conformément aux normes en vigueur. Si le taux est supérieur à 300 Bq/m3, des actions devront être entreprises pour réduire l’exposition au radon.

En revanche, l’habitat privé n’est pas, en l’état actuel de la réglementation, concerné par un dépistage radon.