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Bono de U2 s’excuse pour la polémique autour de l’album "Songs of Innoncence" sur iTunes en 2014

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Par Classic 21

Bono est revenu sur cette controverse en 2014, lorsque le groupe avait collaboré avec la célèbre plateforme pour offrir en téléchargement gratuit et automatique de son album Songs of Innocence.

L’album s’était donc retrouvé sur les appareils de plus de 500 millions d’utilisateurs, ce qui n’avait pas plu à tout le monde. Dans ses mémoires, dont on vous a déjà parlé dans cette rubrique, il écrit : "Les critiques peuvent m’accuser d’avoir été trop loin," en ajoutant : "car c’est le cas".

Il évoque sa longue relation avec Apple dans son livre, qui remonte à sa rencontre avec Steve Jobs, son fondateur, en 2004. 10 ans plus tard, il a ensuite repris contact avec le successeur de Steve Jobs, Tim Cook. Bono s’en souvient : "Tim Cook m’a dit : "Tu veux donner ta musique gratuitement ? Car en fait, c’est tout le contraire de ce que nous tentons de faire ici à Apple. L’idée, c’est que tous les musiciens soient rétribués."

Et Bono a répondu : "Non, nous ne la donnerons pas gratuitement. J’attends que vous nous payiez pour ceci, et puis que vous l’offriez à vos utilisateurs. Ne serait-ce pas merveilleux ? Je pense que nous devrions la donner à tout le monde. Et puis le choix de l’écouter ou non leur appartiendra."

Il continue dans sa réflexion : "Et vous voyez ce qu’il est arrivé ? Vous pourriez dire que c’est vraiment vantard… Les critiques pourraient m’accuser d’avoir été trop loin, car c’est le cas."

"Et que pourrait-il arriver de pire ? Ca serait pris comme du spam, non ? C’est comme si on avait posé une bouteille de lait sur le pas de la porte de tout le voisinage. Non… Enfin oui, c’est le cas."

Il ajoute : "Le 9 septembre 2014, nous n’avions pas fait que poser cette bouteille de lait à la porte des gens, mais nous avions été jusqu’à la mettre dans leur frigo. Parfois, nous l’avons même versée dans les cornflakes des gens. Et certaines personnes préfèrent verser leur lait à eux, et puis d’autres sont intolérantes au lactose…"

Il précise qu’il était le seul membre du groupe responsable de ceci et poursuit : "Au début, j’ai pensé que c’était juste une petite bourrasque sur internet. C’était juste comme si le Père Noël avait cassé quelques briques de la cheminée avec son sac de cadeaux. Et puis, on a compris qu’on était entrés dans une controverse sérieuse autour de l’accès de la technologie dans nos vies. Cette partie de moi qui a toujours été punk rock se disait que c’est ce qu’auraient fait les Clash, par exemple. Ils auraient été subversifs. Mais il est difficile d’utiliser ce qualificatif quand vous travaillez avec une des plus grandes sociétés au monde…"

"On a appris la leçon, et nous devrons faire bien attention où nous mettons les pieds à l’avenir. Ce n’était pas juste une peau de banane, c’était un champ miné."

Dans ses mémoires, Surrender : 40 Songs, One Story, Bono est aussi revenu sur les menaces de mort qu’il avait reçues de l’IRA et d’autres gangsters en Irlande dans les années 80 et 90.

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