Journal du Rock

Le bassiste de Rage Against the Machine atteint d’un cancer à la prostate

Tim Commerford de Rage Against the Machine

© Astrida Valigorsky/Getty Images)

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Par Classic 21

Le bassiste du groupe, Tim Commerford, a expliqué qu’on avait dû lui enlever la prostate juste avant la tournée et a donné au magazine SPIN plus de détails autour du diagnostic.

"J’ai fait plusieurs tests de dépistage sur un an et demi et on a découvert, après une biopsie, que j’avais un cancer. Ils ont donc décidé d’enlever la prostate".

"Au début, comme on tenait tout cela à l’oeil avec les tests, je me suis dit que ce n’était pas grave. Et je m’en veux de ne pas m’être inquiété davantage. J’aurais dû prendre cela plus au sérieux."

Il poursuit : "Et j’en suis là aujourd’hui… Je dois retenir mon souffle pendant 6 mois. Ce n’est pas une "bonne forme" de cancer. J’essaye de tenir le coup car ça va être un long périple – je l’espère, du moins. Mon père est mort à la septantaine d’un cancer et ma mère en est aussi décédée à la quarantaine. Vous faites la différence et ça donne 65 ans, que j’aurai dans 10 ans."

Il confie aussi qu’il a failli ne pas participer à la tournée de Rage Against the Machine, quand ses médecins lui ont dit qu’il ne serait pas encore prêt.

"C’était brutal. J’étais sur scène à regarder mes amplis en pleurs, et puis la seconde d’après je me disais que je n’en avais rien à faire et je jouais. Et puis, avant la blessure de Zack [de la Rocha, le chanteur], on avait intégré des petits clips entre les morceaux, où l’on devait quitter la scène, puis on rejouait, c’était harmonieux."

"Il s’est ensuite blessé et on n’a plus pu quitter la scène. Donc pendant ces moments-là, on était juste assis là. C’était surréaliste. J’essayais de ne pas trop me poser pour repenser à certaines choses. C’était vraiment bizarre. J’ai continué comme ça pendant la tournée mais c’était brutal."

La tournée a ensuite été annulée en raison de la blessure au talon d’Achille du chanteur. Et Tim Commerford a déclaré qu’au départ, il ne voulait rien dire au sujet de sa maladie : "C’est vraiment un cancer compliqué car c’est lié aussi à votre sexualité."

"C’est difficile de ne pas penser à cette connexion et quand vous y êtes forcé, c’est vraiment un périple psychologique très brutal. J’ai essayé de trouver des groupes de soutien, mais c’est difficile d’en parler aux gens."

Il explique qu’il a tout de même toutes les raisons de rester optimiste : "J’ai fait un test après 6 mois et il m’est revenu négatif. Je me suis alors dit que c’est la meilleure sensation que je pouvais avoir pour le reste de ma vie."

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