C’est dans un dossier spécial du Classic Rock Magazine sur les coulisses de l’album Vol. 4 de Black Sabbath en 1972 qu’on peut lire une histoire plutôt cocasse sur Ozzy Osbourne.
Ce dernier explique : "Nous vivions ensemble dans une maison à Los Angeles, nous répétions là, et on prenait énormément de drogues tout en faisant un album simple. C’était le bon vieux temps."
Et c’est dans ce cadre qu’il explique qu’il a alors décidé d’en finir avec l’acide :
"A cette époque en Amérique, les gens adoraient ajouter de l’acide dans vos boissons. Et moi, je m’en fichais. Je prenais toute une poignée de cartons de LSD en général. Et tout s’est arrêté quand on est retournés en Angleterre."
"J’avais pris 10 cartons avant de faire une promenade dans un champ. Et je me suis retrouvé là à parler avec un cheval pendant environ une heure. A la fin, il s’est retourné et m’a dit d’aller me faire voir. Et c’en était fini pour moi."
Les autres membres de Black Sabbath ont déjà évoqué leur consommation de drogues par le passé. En 2017, le batteur Bill Ward avait déclaré : "C’est intéressant de parler du phénomène du LSD quand vous jouez face à 25 à 30.000 personnes. Et avec le recul, je me dis que je prenais de gros risques avec mon jeu à moi, mais aussi avec toute la performance des autres."
En 2020, Geezer Butler, le bassiste, avait raconté son premier trip : "Je pensais être un squelette. Je suis entré dans le van et ils m’ont tous demandé ce qui n’allait pas. Je leur ai répondu : "Vous ne voyez pas ? Je suis un squelette !" On a continué à rouler et il y avait ce parc sur le côté avec plein de fleurs, et j’ai eu l’impression qu’elles voulaient entrer dans le van. Après, je suis monté sur scène et j’avais l’impression d’être sur un bateau tandis que le public était devenu des vagues. C’était horrible. Je regardais ma main jouer ces morceaux et j’avais la sensation qu’elle n’était pas connectée au reste de mon corps. Effrayant."
Et pour terminer avec ces révélations, en 2016, c’est le guitariste Tony Iommi qui s’est exprimé sur le sujet en expliquant que le LSD était la pire drogue qu’il a jamais prise : "Je déteste perdre le contrôle. Avec la cocaïne, j’avais l’impression de garder le contrôle, je savais ce qu’il se passait autour de moi. Mais avec l’acide… J’étais en Amérique au début des années 70 et j’ai eu un affreux mal de tête. Une fille m’a dit qu’elle avait des pilules contre ça, et elle m’a donné de l’acide. Et mon Dieu, je ne sais pas ce qui m'a pris ! Heureusement, le reste du groupe est venu me rejoindre et m’a calmé. J’allais sauter par la fenêtre !"