Ce dimanche 1er mai, le PTB réunissait ses troupes autour du pouvoir d’achat et de la flambée des prix de l’énergie. L’occasion pour le parti de se revendiquer comme une vraie gauche, rangée aux côtés des travailleurs en ces temps de crise sociale. Reprochant le manque d’action du gouvernement, le PTB a notamment plaidé pour le blocage des prix de l’énergie.
"Bloquons les prix, supprimons les accises." Telle est la mesure évoquée par Raoul Hedebouw, président du PTB, lors du 1er mai de son parti. Mais concrètement, comment la Belgique pourrait-elle bloquer les prix, seule, en outrepassant les contrats avec d’autres pays européens ?
"C’est assez simple", relativise Raoul Hedebouw au micro de Thomas Gadisseux. "On doit revenir sur les décisions négatives du passé. Dans les années 2000, on nous a vendu la libéralisation du secteur comme étant la grande panacée. Or cela a mené à ce que le coût de l’électricité soit calculé sur le coût marginal de la dernière unité productrice la plus chère dans le pays."
Auparavant, comme le souligne le président du PTB, le calcul était différent. "Vous aviez un prix moyen de production et une marge qui était calculée par l’état."
Il faut clairement désobéir aux règles européennes
Selon lui, si l’on faisait marche arrière sur la libéralisation du secteur énergétique, on pourrait réduire les prix de l’énergie. Mais la Belgique peut-elle se désolidariser des autres pays européens et arrêter de jouer le bouclier face à la montée des prix ? Oui, selon Raoul Hedebouw, "il faut clairement désobéir aux règles européennes."
De toute façon, selon lui, "l’Union européenne a tout mis en place pour que lorsque nous payons 500 euros par mois pour l’électricité et le gaz, il y ait des milliers et milliards d’euros qui vont dans les poches des multinationales."