Classic 21 Live

The Cure au Sportpaleis : un concert historique, audacieux et flamboyant

© Benoit Bouchez

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Par Dominique Ragheb

Quatre ans après le concert géant de Hyde Park couronnant leurs quarante ans d’existence et alors que les fans célèbrent le trentième anniversaire de l’album Wish, The Cure était ce mercredi au Sportpaleis d’Anvers.

Préfaçant le show avec des ambiances de pluie et d’orage plutôt qu’avec de la musique, The Cure a ouvert son concert sur " Alone ", un titre inédit aux humeurs mélancoliques qui devrait figurer sur le très attendu Song of the lost world. En commençant, avec ce " Alone " Robert Smith, en toute complicité avec le public, a toute suite donné le ton : cet Euro Tour 22 n’est pas une tournée " best of " mais bien un voyage au cœur de l’univers de The Cure.

Les projections donnant la sensation d’être un cosmonaute quittant notre planète bleue en illustration de cette ouverture renforcent par ailleurs cette idée d’exploration de la galaxie du groupe. Dès le début, the Cure est passé d’un album à l’autre. De Disintegration avec " Pictures of you " à The Head on the Doors avec " A night like this ".

© Benoit Bouchez

La voix de Robert Smith était intacte, maîtrisée, familière, engageante. Même les nouveaux morceaux comme " And nothing is forever ", que l’on pourrait imaginer sur la BO d’un Tim Burton, semblent avoir toujours fait partie des classiques de The Cure.

Et des classiques, le public, pour son plus grand bonheur, y a eu droit. Toutes les facettes de The Cure ont été brillamment abordées. Leur dimension plus " gothique " ne fut vraiment pas oubliée avec une interprétation claquante sur fond de nuit rouge sang par exemple sur " The hanging garden ", aussi avec un presque lumineux " Charlotte sometimes " ou encore un très hypnotique " Faith " joué en premier rappel.

Pour le côté plus solaire de la soirée, les fans ont dû attendre un " Push " en version extended enchaîné avec un " Play for today " repris en chœur par le Sportpaleis pour ressentir une incroyable communion avec le groupe. Une salle qui fut complètement envoûtée quelques minutes plus tard par un magistral " A forest ". Si l’ouverture de ce monument de la new wave fut cette fois-ci un peu écourtée, en revanche le final fut étincelant, Robert Smith laissant le lead à un fidèle bassiste Simon Gallup, toujours aussi virtuose qui a fait véritablement exploser, au sens presque littéral du terme, sa griffe sonore.

© Benoit Bouchez

En deuxième rappel, the Cure s’est amusé comme jamais à charmer un public en extase avec un festival de hits. De " Lullaby " à " Boys don’t cry ", de " The walk " à " Friday I’m in love ", de " Close to me " à " Just like heaven ", le groupe a sublimé en live la bande-son de plusieurs générations.

Robert Smith, visiblement heureux d’être à nouveau sur le sol belge, a même offert ce mercredi une interprétation un peu cabotine, micro à la main, de " Let’s go to bed ".

Après plus de deux heures quarante de show et 28 titres joués The Cure a signé l’un de ses concerts les plus flamboyants prouvant par là que l’histoire du groupe est loin d’être finie.

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