De son vrai nom Jules Jean Vanobbergen, "Jojo" fait pour la première fois entendre le son de sa voix le 6 juillet 1936 à la maternité d’Ixelles. À l’âge de trois ans, il effectue sa première prestation en public au Derby, bistrot de Koekelberg, en interprétant "J’attendrai" de Rina Ketty, raconte-t-il dans sa biographie parue en 2015.
Lorsque la guerre éclate, son père se réfugie en zone libre, à Bordeaux. Le petit Jean est alors confié à son grand-père maternel, Jules Van Eeckhout, à Koekelberg.
Son enfance et son adolescence, Jules Jean les passe à Molenbeek, entre les amis, le sport et le cinéma. À seize ans, il quitte l’école pour entrer à l’académie, voulant devenir peintre. Il effectue son service militaire d’abord à la base aérienne de Florennes, où il est membre du premier orchestre de chambre de l’armée en tant que batteur, puis à Zeelik.
Avant de devenir Le Grand Jojo, "Lange Jojo" en néerlandais, et l’auteur de multiples chansons d’ambiance, l’homme à la moustache a également eu d’autres emplois à son actif.
Engagé dans un magasin d’électroménager au milieu des années '50 comme étalagiste, il est finalement muté au rayon disques de jazz, en tant que spécialiste, grâce à ses connaissances en la matière. Il travaillera ensuite chez National Music, la société qui gère en Belgique la marque de juke-box Würlitzer, en charge de la programmation de ces machines, raconte-t-il encore dans sa biographie.
Des chansons "pour faire la fête"
Sa propre carrière musicale débute à la fin des années soixante, avec l’envie d’écrire des chansons "pour faire la fête", un pari réussi. Le premier 45 tours du Grand Jojo – surnom qui lui vient de ses années d’écolier à Koekelberg – et compagnie sort en 1969 chez Olympia, et sera rapidement suivi d’un deuxième opus. Sa popularité est lancée.
Dès les années '70, il sort ses chansons sous le label Vogue Belgique, le même qu’un certain Johnny Hallyday notamment… Il y rencontrera aussi un fidèle ami : Claude Barzotti. Son premier 45 tours avec Vogue, qui comprend le titre "Don Juan", est un réel succès.
S’ensuivent des titres comme "Le French Cancan" (1973), premier véritable tube de "Lange Jojo" en Flandre et "Victor le footballiste" (1974). En 1978, Lou Depryck débarque également chez Vogue. Le début d’une belle amitié, puisque Lou deviendra en même un temps son producteur.